Le Carrefour D’algérie
Samedi 10 Septembre 2011
Sra…ma…sra
Par Sayah
Rentrée scolaire: entre nécessité et besoins!!!
C’est la rentrée des rentrées. Et avec elles, les tracas, les difficultés, les dépenses et les aléas. Chaque année que Dieu fait, nous ramène au point de départ.
Tout le monde se retrouve à la ligne de départ, attendant le coup de starter qui nous signifierait l’entame d’une année qui ressemblerait aux précédentes comme si elles étaient jumelles. La rentrée scolaire, mère de tous les tracas, ébaucherait l’esquisse des aléas à rencontrer. A écouter les responsables des secteurs de l’Education, de la Formation professionnelle ou ceux de l’Université, tout va pour le meilleur des mondes. A coup d’interventions médiatiques, synchroniquement calculées, ils affirment, mordicus, qu’aucune difficulté ne viendrait entraver une rentrée scolaire pour laquelle l’autorité publique aurait engrangé des sommes astronomiques et des moyens humains, matériels et pédagogiques suffisants. Cela n’est et ne peut être qu’un discours fleuve connu par tout le monde et répété, chaque année, comme un leitmotiv distillé pour une consommation interne. L’Autorité publique, soucieuse du bon déroulement des opérations liées à la rentrée scolaire, se démène comme un bon diable à pourvoir les besoins des apprenants sauf que, entre le sommet de la hiérarchie et l’établissement scolaire, universitaire ou de formation professionnelle, le «réseau» se trouve saturé et incapable d’assurer le fonctionnement adéquat. Les manuels scolaires? Tout le monde en sera pourvu, selon les responsables du secteur. Comme d’habitude, ils afficheront une assurance d’un 100 pour 100 douteux. Comme d’habitude, personne ne les croira car la réalité, vécue par les parents, est à dix mille lieues de leurs discours apaisants. Les parents courront après chaque manuel comme s’ils courraient un cent mètres olympique. C’est à qui connaîtrait le mieux la filière des manuels scolaires. Comme d’habitude, l’allocation des 3.000 dinars, destinée aux nécessiteux, aux orphelins, poussera même les couches favorisées à postuler à l’offre car c’est la seule opération qui permet à son bénéficiaire de se faire délivrer, gratos, le quota complet des livres scolaires. Ajoutez à ce «don», cartables, tabliers et pécules et vous trouverez les raisons qui poussent nos concitoyens à se faire figurer dans des listes de nécessiteux même si les bénéficiaires gagneraient deux fois plus que la norme acceptée. C’est dire combien est mal gérée cette «assistance» aux parents nécessiteux puisque pour des raisons multiples, tout le monde devient… nécessiteux pour la bonne cause !!!!
medhayas@yahoo.fr
10 septembre 2011
Contributions