Une ville, une histoire
Résumé de la 12e partie : La jeune princesse ne sait pas que le tapis où elle se cache a échu à un prince qui l’a installé dans sa chambre. Elle veut en sortir pour se dégourdir les jambes.
Elle défait les bandeaux qui maintiennent fermé le tapis et quelques instants après, elle se retrouve à l’extérieur.
— Ah, dit-elle, qu’il est bon de humer l’air frais !
Mais elle regarde aussitôt autour d’elle et écarquille les yeux.
— Mais, on a changé ma chambre !
Ce n’est plus, en effet, la même chambre ni les mêmes meubles. Le roi aurait-il fait installer le tapis ailleurs ? Ou alors, a-t-il changé le décor de la chambre ?
— Comment se fait-il que je ne m’en sois pas rendu compte ?
Elle va à la fenêtre et jette un coup d’œil dehors.
— Mais ce n’est pas le palais !
Elle ne reconnaît ni les jardins ni les bâtiments du roi et ces gens qui vont et viennent lui sont totalement inconnus.
— Je ne suis plus au palais !
Elle s’affole.
— Ma nourrice ! gémit-elle
Elle seule, en effet, peut lui dire ce qui s’est passé. Elle sursaute au bruit de la poignée de la porte qui tourne. C’est sûrement sa nourrice qui arrive !
La porte s’ouvre mais alors qu’elle s’attendait à voir sa nourrice, c’est un jeune homme charmant qui entre. Elle se précipite aussitôt vers le tapis mais le prince – car il s’agit de lui – se précipite et la retient.
— Qui es-tu, s’écrie-t-il
— Lâche-moi ! crie-t-elle
— Es-tu une femme ou une djennia, un génie femelle ?
— Je suis un être humain, dit la jeune fille.
— Mais que fais-tu dans ma chambre ?
— Je te supplie de me lâcher !
— Pas avant que tu ne m’aies dit qui tu es !
La princesse sait maintenant qu’elle est découverte et elle craint qu’on la conduise devant le roi, son père.
— Tuez-moi, dit-elle au prince, mais de grâce, ne me livrez pas au roi !
— De quel roi parles-tu ? dit le jeune homme
— Du roi chez qui se trouvait ce tapis !
Le jeune homme est surpris d’entendre ces propos.
— Mais le roi est un homme courtois, je m’étonne que tu éprouves une telle frayeur en parlant de lui !
—Hélas, dit la jeune fille, j’aurais aimé ne jamais avoir eu affaire à lui…
— Explique-moi !
— Je ne peux pas !
— Tu peux me faire confiance ! (A suivre…)
http://www.infosoir.com/editarchive.php?lejour=25&lemois=8&annee=2011&id=131154
28 août 2011
1.Extraits, K. Noubi