Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Résumé de la 132e partie : L’attaque du train postal Glasgow-Londres a eu lieu. Mécaniciens et convoyeurs ont été maîtrisés par les gangsters qui se sont emparés de l’argent de la Banque d’Ecosse.
Vingt-cinq minutes plus tard, comme cela a été calculé auparavant, la bande arrive à la ferme. Ceux qui ont mené l’attaque sont accueillis par ceux qui sont restés sur place.
— Opération réussie à cent pour cent, dit Bruce Reynolds, en arborant un large sourire.
On pousse des hourras, on rit, on danse. C’est la fête.
Le même Reynolds procède au partage. Un partage qui a été décidé depuis longtemps et sur lequel tout le monde est d’accord. Reynolds et ses trois coéquipiers reçoivent chacun deux cent cinquante mille livres et chacun des exécutants cent mille livres. Près d’un milliard et demi par homme ! Des sommes fabuleuses à l’époque.
Maintenant que l’argent est partagé, chacun, comme convenu, doit aller son chemin. On reste quand même encore quelques heures dans la ferme.
Les hommes, qui n’on jamais vu autant d’argent de leur vie, se couchent sur des matelas de billets et allument les cigarettes avec des coupures de 10 livres.
Dans leur ivresse, ils négligent les précautions qu’ils prenaient jusque-là. Ainsi par exemple, alors que Reynolds exigeait qu’on porte des gants, pour ne pas laisser d’empreintes, les hommes jettent leurs gants, ainsi que des mégots de cigarettes. De toute façon, les chefs leur ont dit, qu’après leur départ, quelqu’un viendra spécialement pour supprimer toute trace de passage dans la ferme. Un homme viendra, en effet, mais il n’effacera les empreintes que superficiellement, pressé qu’il était de repartir et de jouir, lui aussi, de sa part de magot ! Mais pour le moment, on n’en est pas là ! On mange, on boit, on chante, on laisse encore d’autres traces : des bouteilles, des cageots, des mégots de cigarettes…
Puis on évacue la ferme, chacun rentrant chez lui. C’est seulement en route que Reynolds va se rendre compte qu’on a laissé, dans la ferme, des indices compromettants.
— On va se faire prendre ! dit-il, furieux, à ses coéquipiers. Il faut retourner à la ferme… et la brûler !
— Alors, il faut faire vite !
En effet, le feu est seul en mesure d’effacer les indices laissés par les gangsters imprudents. Mais Reynolds, dont la radio est branchée sur la longueur d’ondes de la police, apprend que la ferme a été repérée et cernée par la police.
Les convoyeurs du train attaqué ont donné l’alerte et l’un d’entre eux s’est rappelé la phrase lancée par l’un des bandits :
«On laisse quelqu’un en surveillance. Ne bougez pas avant une demi-heure, sinon, vous serez tous exécutés !»
La police a aussitôt déduit que les cambrioleurs s’étaient réfugiés dans la région. Une demi-heure, c’est exactement le trajet qui conduit à la ferme. Et les bandits ont laissé suffisamment d’indices pour que l’on devine qu’ils y ont séjourné.
A la police scientifique de prendre le relais et de traquer la moindre empreinte qui mettrait les autorités sur la piste des bandits ! Reynolds, lui, est consterné : la belle machine, mise en marche des mois durant, risque de s’enrayer ! (A suivre…)
http://www.infosoir.com/editarchive.php?lejour=27&lemois=8&annee=2011&id=131184
28 août 2011
1.Extraits, K. Noubi