Le Carrefour D’algérie
Samedi 27 Août 2011
Pole&mic
Par B. Nadir
Que fera Bouteflika?
La rentrée sociale, c’est pour bientôt. Chez nous, la rentrée sociale est synonyme d’un réveil syndical et aussi de la reprise des luttes de revendication et de protestation. Chez nous, les mois de juillet et d’août sont une période creuse en matière de revendications politique et sociale. Ce qui est certain, la reprise sera chaude avec tout ce qui se passe dans le monde arabe et en prenant en compte la crise mondiale;
ce qui est aussi sûr et certain, le pouvoir algérien ne peut plus gouverner avec les mêmes principes et idées. Le pouvoir sait mieux que quiconque que l’Algérie est condamnée à changer positivement et que les solutions de replâtrage finiront par mener le pays vers la dérive. Bouteflika ne cesse de parler de réformes et les acteurs tant politiques que sociaux ont préféré détendre l’atmosphère durant l’été pour permettre à Bensalah et aux ministres de revoir leurs cartes et de s’entretenir avec leurs partenaires. Force est de constater qu’aucun indice n’indique que le pouvoir veut assurer une transition vers un autre système de gouvernance et le projet de loi sur le code de l’information et celui des partis en est témoin. A travers ces deux projets de loi, il est plus qu’évident que le pouvoir veut toujours garder un œil sur tout ce qui se passe et se passera et aussi tenter de tout contrôler en allant jusqu’à rétrécir le champ des actions de la presse et des partis. Très vite, un vent de contestation et de condamnation a commencé à souffler, obligeant des ministres à y intervenir pour calmer les esprits. S’il s’agit d’un ballon sonde, le Pouvoir a bien compris que le processus du changement est irréversible et les Algériens veulent plus de «liberté». Déjà certains observateurs prédissent que Bouteflika irait à changer son exécutif ou carrément prendre une mesure «exceptionnelle» pour satisfaire les attentes de la classe politique et «sauver» ses trois mandats
27 août 2011
Contributions