Le Carrefour D’algérie
Jeudi 25 Août 2011
Pole&mic
Par B. Nadir
Des clans qui s’affrontent !
Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia a affirme à TSA que les amendements apportés aux projets de loi électorale et de celui sur les partis politiques ne sont pas définitifs et que le ministère s’attelle toujours à amender ces projets de loi pour les présenter au débat au niveau du gouvernement.
Cette intervention laisse croire qu’il ne s’agirait que d’un avant- projet, ou que le projet de loi a été sévèrement critiqué par la classe politique et que le ministère aurait dû battre en retraite. Le ministre veut nous faire croire qu’il ne s’agirait que d’un ballon de sonde. Or, rien ne présage que le pouvoir veuille libérer le champ politique en affirmant, à chaque fois, qu’il est là, pour assurer une transition avant le passage au régime parlementaire. En Algérie, le pouvoir garde, comme tous les Algériens les événements des années 90 et la fameuse histoire de la légalisation du FIS et de ce fait, le pouvoir cherche à fermer cette porte en allant jusqu’à exclure ses militants de tout poste de responsabilité partisan. Mais, tous les spécialistes savent qu’il ne suffit pas uniquement d’interdire des individus d’accéder à des postes de responsabilité, pour en finir avec le phénomène de l’intégrisme. Il est nécessaire d’instaurer une culture visant la lutte contre l’intégrisme et l’intolérance, mais surtout démocratiser la vie politique. Chez nous, on considère que la démocratie est synonyme d’anarchie, ou de moyen pour faire des troubles. A chaque nouvelle, on sent que le pouvoir considère le peuple comme «mineur » et n’ayant pas les capacités de se hisser au rang des grands peuples pouvant construire une grande Nation. Nos hommes politiques semblent craindre l’après œuvre de faire confiance aux jeunes. On s’attendait à des lois qui confortent le processus de la libération du système politique et en «lâchant» les médias lourds. C’est le même cas de figure, pour le code de l’information où, le nouveau projet de loi continue à prévoir l’emprisonnement du journaliste, alors qu’il était question de le sanctionner financièrement. Il est clair, qu’il a un double discours au sein du sérail où, un clan cherche à apaiser le climat politique, en promettant plus de liberté, alors que le second veut «maintenir» le système en avant avec comme argument qu’il faut tirer des leçons du dérapage dans le monde arabe. De toutes les façons, on laisse croire que Bouteflika présidera prochainement un Conseil des ministres, pour parapher le projet de loi, qui sera discuté par l’équipe du gouvernement Ouyahia. Wait and see !
25 août 2011
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