Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (12e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 11e partie : Le tapis où se cache la princesse est convoité par un jeune prince qui visite le royaume. Le roi le lui cède à contrecœur.
La jeune fille dormait tandis qu’on transportait le tapis dans la calèche du prince.
— Prenez-en grand soin, dit le roi, qui voit partir le tapis à contrecœur.
— Ne vous en faites pas majesté !
— Je l’installerai dans ma chambre et je le regarderai tous les jours, au coucher et au lever !
La princesse dort toujours quand le prince arrive dans son royaume. Il descend et veille à ce qu’on retire délicatement le tapis et qu’on l’installe dans sa chambre.
Son père vient vers lui et lui dit.
— Quel magnifique objet, mon fils !
— N’est-ce pas, père ? C’est un cadeau du roi notre voisin !
— C’est un cadeau généreux !
— Le roi m’a ouvert les portes de son palais, m’autorisant à emporter tout ce qui me plairait, j’ai choisi ce tapis !
— C’est là un bon choix !
Mais le roi a autre chose à dire à son fils.
— Mon fils, il est temps que tu te décides à prendre une épouse…
Le prince détourne la tête.
— C’est une affaire qui peut attendre, mon père
— Non, tu es appelé un jour à régner, il ne sied pas à un prince comme toi de rester célibataire…
— Laisse-moi encore du temps !
— Il est temps, pour toi, de te choisir une compagne, nous pourrons, si tu veux, passer en revue toutes les princesses en âge de se marier, à commencer par tes cousines…
Le prince ne dit rien.
— Il y a aussi les princesses des pays voisins, ce sera pour nous l’occasion de passer de nouvelles alliances et de consolider notre royaume !
Le roi réfléchit.
— Ce roi qui t’a reçu… peut-être a-t-il une fille…
— Je n’en ai pas vu !
— Il faudra que nous nous renseignions. Mais tu dois te marier !
Le prince ne pense pas au mariage mais comme il est obéissant, il hoche la tête :
— Nous ferons selon votre désir, mon père.
— Très bien, mon fils, dans quelques jours, je te présenterai des femmes. Tu effectueras ton choix ! Pendant ce temps, dans la chambre où on a posé le tapis, la jeune fille se réveille.
— Ah, j’ai longtemps dormi !
Comme elle est toute courbaturée, elle a envie de sortir. Elle n’a pas oublié les recommandations de sa nourrice mais elle se dit que la porte de sa chambre étant fermée à clé, elle n’a rien à craindre. Et puis, personne, hormis sa nourrice, n’entre dans la chambre. Elle ignore qu’elle est dans une autre chambre, dans un autre palais, dans un autre royaume, sans sa nourrice bien-aimée !
— Je ne resterai qu’un court instant : (A suivre…)
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24 août 2011
1.Extraits, K. Noubi