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VIEUX On risque de les éloigner au lieu de les rapprocher

22 août 2011

Non classé

Passé un certain âge, pas évident de faire encore partie de sa famille. C’est très chouette, la famille, moi j’adore. A condition d’en faire encore partie. Pas évident. Passé un certain âge, le grand âge, celui que De Gaulle qualifiait de «naufrage». Parce qu’à notre époque, les vieux, en gros, il y en a de deux sortes. Première catégorie : les jeunes vieux, les moins de 70 balais, bonne retraite et bonne santé.

Ceux-là, pas de problème, on se les garde. Ils présentent encore bien, ne nécessitent aucun entretien, se prennent entièrement en charge, jouent volontiers les mamies copines et complices et accourent en brandissant leur carnet de chèques au moindre appel au secours. Ne serait-ce que pour attirer la bienveillante attention de leurs héritiers, si tant est qu’ils ne leur aient pas déjà tout distribué. Dangereuse de ce point de vue la donation : on risque de les éloigner au lieu de les rapprocher ! Deuxième catégorie, moins reluisante : les petits vieux, comme on les appelle avec une condescendance bien mal venue à mes yeux, les démunis, les fatigués, les malades, les «en-bout-de-course». Ceux-là, bien souvent, trop souvent, on les jette. A la veille des grands départs en vacances, on les abandonne, avec leur petite valise contenant les pauvres restes de toute une vie, dans le vestibule d’une maison de retraite ou carrément à l’hôpital, assis, jambes ballantes, au bord d’un lit dit de longue durée. Et on les y laisse jusqu’à ce que tombe, quatre fois par an, une pension toujours bonne à prendre : «Oublie pas de passer voir ton père, Comment ça, pas la peine avant début janvier ? Et pendant ce temps-là, le papy en question : «Non, non, il ne viendra pas pour la fête il est submergé de travail.» On est comme ça, nous les anciens, on ne peut pas s’empêcher de vous chercher des excuses ! Tout plutôt que se résigner à votre indifférence. Je vous entends vous récrier : «Qu’est-ce que tu fais de ces filles, et même de ces belles-filles déjà sur le retour, qui n’hésitent pas à prendre sous leur toit une vieille maman totalement dépendante et à lui sacrifier les loisirs d’une retraite bien méritée ?» Des saintes et des martyres. Je les plains, je les admire. Mais, à vrai dire, la plupart du temps, on ne vous en demande pas tant. Une visite, un coup de fil, un gentil sourire, un petit bouquet, et pas seulement le jour obligé de la fête des mères, ça ne coûte rien et ça paye pour tout. Tout l’amour qu’on vous a donné, qu’on vous donnera toujours. Mme N.Amel

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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