Edition du Lundi 22 Août 2011
Des gens et des faits
Résumé : Huit jours qu’il est dans le coma. Habiba ne l’a pas quitté une seule seconde. Elle lui est dévouée. Même si le traitement a donné de bons résultats, il n’est pas revenu à lui. La jeune femme n’y croit plus…
32eme partie
-Tu devrais aller te reposer, tu en as besoin.
Mais Habiba secoue la tête. Elle refuse de le laisser. Ses belles-sœurs viennent chaque jour et repartent encore plus tristes qu’à leur arrivée. Tous espèrent qu’il reprendra connaissance et aucun frémissement des paupières, rien qui puisse leur remonter le moral. Toute la famille désespère et finit par se faire à l’idée qu’il puisse mourir d’un moment à l’autre, d’un jour à l’autre.
Habiba continue de lui parler, pour qu’il sente une présence près de lui. Tout en lui massant les mains, les pieds.
-Imagine que je sois enceinte. Si tu continues ainsi, il n’aura pas le chance de te connaître…tu es un père formidable, bats-toi pour tes enfants ! Je ne veux pas que tu meures et que tu nous laisses ! On t’aime…
-Répète ce que tu viens de dire !
-Oh Omar, Je croyais que tu allais mourir !
- Non…
Elle n’arrive pas à y croire. Elle a tant espéré cet instant qu’il lui faut un moment pour comprendre qu’elle n’est pas en train de l’imaginer ou même de rêver.
Elle est si soulagée, si fatiguée qu’elle éclate en sanglots. Elle n’y croyait plus.
Elle s’en va chercher le médecin de garde. Ce dernier lui demande d’attendre dans le couloir. Le temps qu’il l’examine.
-Vous en avez eu marre de dormir, plaisante-t-il, heureux qu’il soit revenu à lui.
Il examine ses yeux avant de lui demander de faire quelques mouvements.
-J’ai mal aux bras, mes jambes sont lourdes.
- Doucement, vous avez tout le temps, dit le médecin. Vous souvenez-vous de ce qui est arrivé ?
-Oui, je crois, une voiture m’a renversé, je me souviens d’une voiture qui fonçait…
-Hamdoullah, vous vous en êtes sorti !
-Est-ce que je pourrais quitter l’hôpital ?
- Non, on vous garde en observation, quarante- huit heures, décide le médecin. On verra l’évolution…
-Je peux voir ma femme ?
- Bien sûr…
Habiba revient à son chevet. Elle a profité de ce court insistant, pour appeler sa belle-sœur. Elle l’a mise au courant. Tout comme elle, elle n’en revient pas. Halima allait ramener les enfants avec elle.
- Omar, je suis si heureuse !
-Pourtant quand je t’avais laissé, tu ne m’aimais plus…Tu voulais même partir, lui rappelle-t-il, me quitter sur un coup de colère !
-S’il n’y avait pas eu cet accident, je n’aurais jamais su à quel point je tenais à toi !
Habiba lui raconte la frayeur qu’elle a eue en découvrant son état.
-J’avais peur de te perdre…
La jeune femme garde gravés en son cœur tous les moments heureux passés avec lui. Elle en espère d’autres. Elle se demande comment elle aurait fini sa vie. Habiba aurait eu bien des regrets. Omar est unique. Elle lui est reconnaissante d’avoir su être patient avec elle. Grâce à lui, elle était revenue à la vie. Il lui avait donné le temps de panser ses blessures. Elle avait appris que l’amour n’avait pas déserté son cœur. Malgré les blessures du passé…
(Fin)http://www.liberte-algerie.com/imp.php?id=161372
22 août 2011
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