Une ville, une histoire
Résumé de la 8e partie : La jeune princesse se cache dans son tapis pour échapper à son père qui veut l’épouser. Sa nourrice fait croire qu’elle a été enlevée par le monstre ravisseur de fiancées.
Le roi ne sait que faire.
— La seule chose qu’il nous reste à faire, dit la nourrice, est d’espérer qu’il la relâche !
Le roi la regarde.
— Parce qu’il peut la relâcher ?
— Oui, il peut se lasser d’elle ou alors s’il trouve une jeune fille encore plus belle…
Le roi soupire.
— Il sera difficile de trouver une fille plus belle… Mais je garde l’espoir que ma fiancée me revienne !
Il sort de la chambre, en prenant soin de la fermer et d’en remettre à clé à la nourrice.
— Prends-en soin jusqu’au retour de ta fille !
— Je viendrai chaque matin la nettoyer et dépoussiérer le tapis de ma pauvre fille ! si elle revient un jour, elle trouvera la chambre prête à la recevoir !
Tout le monde, au palais croit que c’est Khattaf laarayes, (le ravisseur de fiancées), qui a enlevé la jeune fille, à l’exception de la nourrice et de la reine. Celle-ci se réjouit que sa fille ait échappé à l’horreur d’épouser son père mais elle est attristée par l’idée que sa fille vive désormais enfermée dans un tapis.
— Elle va s’y ennuyer et sa beauté, désormais privée des bienfaits de la lumière, va se faner comme une fleur privée d’air et de soleil !
— Ne te lamente pas ! Chaque jour, sous prétexte d’aller nettoyer la chambre, je me rendrai auprès d’elle, elle sortira de son tapis, je lui ferai sa toilette et je lui donnerai à manger. Je lui ferai aussi la conversation et c’est seulement quand je la quitterai qu’elle retournera dans son tapis.
— Ce que je veux, dit la reine, c’est qu’elle vive comme les autres filles de son âge !
— Patience, elle finira par retourner à la vie normale !
Chaque jour donc, la nourrice se rend dans la chambre, sous prétexte de l’aérer et de la nettoyer. Elle ferme la porte à clé et va frapper trois petits coups sur le tapis.
— Ma petite, tu peux sortir !
La jeune fille défait aussitôt les bandeaux qui ferment le tapis et elle sort au grand jour, heureuse de se retrouver hors de sa prison.
— Ma nourrice, comme il fait bon de respirer l’air pur ! Comme je voudrais me rendre dans les jardins du roi, courir derrière les papillons et cueillir des fleurs !
— Hélas, ma fille, tu dois, pour le moment rester cachée, autrement le roi te retrouverait et te forcerait à l’épouser !
— Plutôt mourir !
— Alors, ne quitte jamais ta cachette !
— J’y resterai enfermée toute ma vie, s’il le faut !
La nourrice la lave, la peigne, lui change de vêtements et lui donne à manger et à boire.
— Maintenant, retourne dans le tapis.
La jeune fille obéit. (A suivre…)
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22 août 2011
1.Extraits, K. Noubi