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Deux bonnes raisons

21 août 2011

Contributions

Le Carrefour D’algérie

Deux bonnes raisons dans Contributions chemin_16 Dimanche 21 Août 2011

Soug ennsa

Par Yasmine Benbekhti

Deux bonnes raisons

De nos jours, de plus en plus de mariages aboutissent sur un divorce, et ce n’est pas un scoop. Si l’on voulait en discuter, entre nous, sans chiffres et sans statistiques, sans experts et sans docteurs, juste dans l’anecdotique et en nous basant sur nos observations, nous accuserions, en plus de la mésentente et de l’infidélité des hommes, deux raisons jusque là sous-estimées: la plus forte étant la pression de la famille et de la société,

la seconde, tout aussi fortement ressentie mais souvent ignorée est ce besoin de tout être humain, arrivé à un certain âge, d’avoir son propre chez soi, et d’en être son propre chef. Ces sentiments là peuvent aider à la décision, quand l’amour et le désir ne sont pas très émouvants, ou carrément absents, ce qui constitue une très mauvaise raison de s’engager à partager la vie de quelqu’un d’autre et d’adopter sa famille. Lorsqu’on s’en rend compte, on se retrouve toujours face à deux options: divorcer pour recommencer avec les bonnes raisons cette fois, mais encore faut-il avoir les moyens de sa politique, si vous n’avez pas un travail qui vous garantisse votre indépendance, ou une famille qui vous soutienne, et «aime vos enfants », cela pourrait être un choix très difficile. La deuxième option serait d’accepter sa condition, ou du moins d’apprendre à vivre avec, en essayant de valoriser les bons côtés, car, comme en toute chose, il y’a toujours un bon côté, mais pour cela, il faut être de bonne nature, doué pour le bonheur et avoir atteint un sacré degré de sagesse. Ce qui n’est pas évident quand on n’a pas fini de se construire. Avant d’en arriver là, observons la victime, une jeune fille en âge de se marier mais qui n’a pas encore rencontré son prince charmant, celui qu’elle attend et non pas juste un homme qui l’épousera. En attendant, elle ne perd pas son temps, elle se construit une vie, étudie, travaille, se prend en charge, ne lui manque que l’amour de l’homme de sa vie, pour pouvoir s’accomplir pleinement dans la joie d’enfanter. Mais sa famille ne voit pas les choses sous cet angle, sa famille s’angoisse, car la société ne pardonne pas aux femmes seules. Alors elle lui met «la pression», le premier venu est « le bon », pas la peine de tergiverser, il faut s’accrocher à la locomotive avant qu’il ne soit trop tard. La jeune fille n’a qu’à se fier à ce qui lui sert de repère, le bon sens des parents. Et puis, ils ont forcément raison, les diplômes et le travail ne sont rien sans statut social. Sans ce «madame» qui précédera votre nom, tout ce que vous ferez ou ne ferez pas sera retenu contre vous. La société n’aime pas les femmes célibataires, elle s’en méfie, les épie et les attend au tournant. C’est ainsi que le mariage reste, malgré le développement de la situation de la femme qui lui permet de s’entretenir, une fin en soi.  L’autre raison à ne pas négliger, c’est cette envie tout à fait naturelle d’avoir son chez soi, son petit coin d’intimité, son espace à décorer, ce besoin de se sentir adulte qu’on ne devient qu’après avoir quitté le domicile de ses parents, en d’autres termes: «prendre un appart». Surtout dans un pays où la vie sociale est pudiquement épanouie dans les maisons. L’espace public étant un peu trop «privé». Les femmes qui habitent seule doivent avoir de bonnes raisons pour pouvoir le faire, et dans une autre ville, des études, un travail… qui justifient le déplacement. Autrement, ça les forcera à mener un combat permanent contre la société. Certaines s’y engagent tant bien que mal, d’autres préfèrent se marier et obtenir ainsi une semi-délivrance. Ces mariages, en quelque sorte forcés, n’aboutissent pas forcément sur un divorce, de même que les mariages d’amour ne sont pas toujours heureux, mais qu’en savons-nous? A croiser le regard de certaines femmes mariées, on a presque envie de… fuir? Mais vers quoi? Le temps finira toujours par nous rattraper.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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