Revenons donc à nos programmes nationaux de la télé publique qui se déchaîne en quatre mêmes chaînes, surtout fi sidna ramdane. Après donc les infaux et les invrais, à une heure de grande écoute, au moment où les uns sont branchés sur les chaînes étrangères, sur leur partie de dominos ou de belote, et les autres avec moulana, moi non, je reste patriote et je me tape « la syrie » avant le nini, le mousselssel dar oum dar oum, je ne sais qui. Réalisée par je ne sais qui, produit par je ne sais qui, mais payée par l’argent du vrai-contribuable, ça je le sais même si, Allah ghaleb, je ne lis pas les génériques.
Dans ce feuilleté, pardon feuilleton, le niveau politique est plus élevé. Le produit étant destiné à un public averti. Attention le scénario paraît comme une fiction. Mais tab-tab on ne me la joue pas à moi. C’est le pouvoir, el houkouma qu’on est en train de discréditer, c’est de l’opposition qui ne dit pas son nom. Oui
faut pas être dupe, derrière la naïveté des textes le nimportequoitisme du scénario, la lourdeur des plans, une réalisation-tion-tion-tion, c’est du poison qui est distillé. C’est presque un appel au soulèvement populaire. Heureusement que presque personne ne suit les épisodes.
Résumons cette rezma politique. Tout se passe dans un très beau site. Une immense maison : l’Algérie. Cette maison appartient à ceux qui l’ont libérée, car d’après l’architecture, elle n’a pas été construite par eux. Qui a libéré la maison Algérie ? Ce sont les anciens moudjahidine et non nous autres mouchahidine. Le boss de la maison est une femme isolée, au moment où le pouvoir est aux mains d’une autre femme qui héberge tout un beau monde, des alliances s’organisent, des peaux de banane, une fresque qui ressemble à notre Algérie où l’artiste est obligé de mettre sa maman dans un centre de vieux. L’étudiante qui accepte un père fictif pour s’installer en paire avec son mequeton qui n’est autre que l’héritier de la détentrice du pouvoir
un centre d’écoute téléphonique, un taleb, mitaleb, mi chouaffa, mi homme de l’ombre. Même si on veut nous faire croire que c’est une amourette, c’est plus une alliance de tribus qui s’organise. Qui héritera de la chkara, et qui sera le prochain décideur ? Je m’arrête
alors ne pensez pas que cette imbécillité programmée à une heure de grande écoute soit innocente. Monsieur l’Etat, on est en train de miner l’Etat avec l’argent de l’Etat
réagissez vite c’est notre chène national qui est en jeu et de ces quatre chaînes on n’en veut plus ! Ce billet est de la pure fiction, demain on reviendra sur une autre chorba politique.
21 août 2011
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