Le Carrefour D’algérie
Dimanche 21 Août 2011
Sra…ma…sra
Par Sayah
Buenos nuevos anôs !!!
Les joueurs professionnels de la Liga espagnole font la moue. Depuis jeudi dernier, ils se retrouvent en situation de grève. Ils revendiquent le paiement de leurs salaires hebdomadaire ou mensuel même si leur club se retrouve en faillite ou en défaut de paiement. Somme toute, ils exigent une garantie des instances footballistiques hispaniques pour le paiement de leurs arriérés. C’est du pèze qu’ils exigent !! Payés en monnaie forte, ils n’attendent pas un quelconque redressement de la situation financière de leurs équipes. Professionnels qu’ils sont, ils attendent des présidents de club le respect des clauses
définis dans les contrats engagés lors de leurs engagements. Leurs menaces, mises à exécution cette semaine, revêt un caractère inédit dans la profession puisque le bras de fer engagé avec leurs instances respectives aura eu, pour but, de reporter, d’une semaine, le début d’un championnat très attendu par les fans de la balle ronde hispanique. Mieux avisés et certainement mieux encadrés par des as du barreau et des managers avertis, les joueurs professionnels de la Liga conditionnent le paiement de leurs dus avant l’entame d’un challenge saisonnier qui rapporterait des milliards d’euros à leurs auteurs. Les matches de la Liga, suivis et retransmis dans plus de 70 pays, rapporteraient des sommes astronomiques seulement en droits de retransmissions. Ajoutons à cela, les dividendes récoltés à travers un sponsoring acharné sur un vedettariat rapporteur et une utilisation abusive des logos, et nous nous trouverons devant des clubs huppés qui achètent et vendent leurs produits aussi chers que l’ensemble des toiles signés De Vinci. En outre, les prix des billets de stade, fluctuants selon l’importance des matchs joués, à domicile ou à l’extérieur, rapporteraient, à leurs bénéficiaires, des subsides et des largesses qui rendraient jaloux le plus fortuné des hommes. Payés très chers en semaine, en quinzaine ou en mois, les professionnels s’en vont en guerre contre des staffs administratifs qui ne veulent plus ou n’arrivent plus à honorer des contrats astronomiques qui dépasseraient, semble-t-il, les recettes des équipes. Qui a tort et qui aura raison? Le championnat espagnol, sûrement l’un des meilleurs au monde et assurément le plus suivi, ne pourra se permettre de faire la sourde oreille aux revendications de professionnels talentueux qui rapportent, bon an mal an, de quoi faire vivre 20 pays africains pendant toute une vie. N’est ce pas???
medhayas@yahoo.fr
21 août 2011
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