Edition du Samedi 20 Août 2011
Des gens et des faits
Résumé : Habiba en veut à son mari de ne pas lui avoir parlé. Omar a beau lui répéter vouloir lui éviter d’autres souffrances. Elle refuse de l’écouter. Elle est décidée à partir. Omar passe la nuit au salon. Il sort à l’aube. Alors qu’il se trouve à proximité de son garage, il se fait renverser par une voiture conduite par un jeune. Omar est abandonné, inconscient…
30eme partie
C’est un agent de sécurité qui rentrait de son travail de nuit qui le découvre. Omar n’a aucune blessure apparente mais il a beau lui tapoter la joue et lui parler, il ne revient pas à lui.
Il va chercher un ami, possédant un véhicule, pour l’emmener à l’hôpital. Là, les urgentistes s’occupent vite de lui. Les radios ne révèlent aucune fracture. Ils l’emmènent dans un clinique pour effectuer un scanner. Là, ils découvriront un œdème au niveau du cerveau.
L’agent de sécurité qu’on nommera Ali, n’a pas quitté l’hôpital. Il a attendu d’en savoir plus sur son état.
-Qu’est ce que vous allez lui faire maintenant ? Vous allez l’opérer ?
-Non. Nous allons attendre, avec un peu de chance, il se résorbera avec le traitement que nous allons lui administrer, Inch Allah tout rentrera dans l’ordre !
-Mais est-ce que sa vie est en danger ?
-Je ne peux pas répondre à cette question, répond le médecin des urgences. Son état est grave mais il a des chances, de s’en sortir.
-Inch Allah qu’il s’en sortira !
Il va le voir une dernière fois à la réanimation. Il le regarde branché à ses appareils et prie encore pour qu’il revienne à lui. Il se dirige ensuite au bureau du chef de service, à qui ses effets ont été confiés.
- Je voudrais son adresse, je vais informer sa famille…
Le chef de service fouille dans le porte feuille et lui note son nom et son adresse.
Ali le remercie puis part voir la famille d’Omar. Il connaît le quartier. Il n’a aucune difficulté à trouver où il habite. Il doit frapper longtemps avant qu’une voix lui crie.
-Quoi que vous ayez, je ne suis pas intéressée !
-Madame, je ne suis pas vendeur, je suis venu vous parler de votre mari !
- Mon mari ? Qu’est ce que vous lui voulez ?
-Ouvrez ! Vous n’avez rien à craindre, je suis seulement venu vous dire qu’il…
Habiba retire le loquet puis ouvre un peu, pour voir l’inconnu.
-Oui, continuez…
-Votre mari est à l’hôpital, lâche-t-il d’un coup. Je suis tombé sur lui, en rentrant de mon travail…
-Que lui est il arrivé ?
-Je l’ignore, je l’avais trouvé inconscient, il est en réanimation.
La jeune femme ferme la porte en criant de douleur. Elle pleure. Elle se rappelle d’autres souvenirs. Il lui faut un moment pour se ressaisir.
Tremblante, elle va voir les enfants, dans leur chambre.
-Préparez vous à sortir, vous allez chez votre tante. J’ai une course, à faire.
-On peut t’accompagner ?
Habiba ignore dans quel état est son mari. Elle ne veut pas les traumatiser. Elle ne leur dit rien, tant qu’elle ne l’aura pas vu.
-Non, une autre fois, promet-elle. Allez, faites vite !
De son côté, elle va mettre un hidjab sur sa robe d’intérieur et un foulard. Une fois les enfants prêts, ils se rendent chez sa belle-sœur. Elle met Halima au courant. Les enfants resteront avec les siens. Ces derniers sont grands. Elles pouvaient partir tranquille. Elles se rendent à l’hôpital.
Habiba a le cœur serré en le voyant, sur le lit d’hôpital. Elle a l’impression qu’il dort. Mais ces appareils prouvent la gravité de son état. Elle manque s’évanouir en réalisant qu’il est entre la vie et la mort…
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20 août 2011
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