Le Carrefour D’algérie
Jeudi 18 Août 2011
Pole&mic
Par B. Nadir
Le foot de la honte
Le nouveau coach des Verts, Vahid Halilhodzic n’est pas allé avec le dos de la cuillère, pour avouer que notre pays ne dispose même pas d’un terrain de gazon, pour que ses élections puissent se préparer. L’homme n’a pas tort et tous les spécialistes sportifs ne cessent
d’interpeller les hautes autorités, à travers leurs interventions et communications, à y remédier en avouant que le stade de Blida, ou Annaba, ou celui du 05 juillet d’Alger. Nous sommes devenus la risée du monde, car nos EN ne disposent pas d’un stade gazonné. Et personne n’a branché en pensant que la nouvelle pelouse du 05 juillet allait mettre un terme à cette parodie, mais elle n’a pas été à la hauteur de l’événement. Le sélectionneur national a, certainement, été surpris de voir l’état de nos terrains de football en se disant que nos responsables sont incapables, incompétents et « fous», car voulant une grande sélection sans stade. Pour ce qui est de l’incompétence, il n’aurait pas tort. Puisque Oran attend toujours son stade et continue de faire dans le bricolage, en se «réfugiant» derrière le gazon synthétique. Nos responsables exigent des résultats de nos différentes équipes nationales sans se soucier des moyens mis à leur disposition. Et pourtant, certains sports, dits «mineurs», souffrent le martyre en l’absence de toute considération, ou de prise en charge et surtout de moyens pédagogiques. Parfois et à la fin de chaque festival continentale, ou jeux olympiques, nos responsables commencent à bouger à droite et à gauche, pour exprimer leur colère et promettre du renouveau où, la rigueur serait de mise, tout en laissant croire que des sanctions seront prises. Mais ce n’est que du vent, sachant qu’ils savent que nos athlètes n’ont pas les moyens comparés à nos voisins. Aucun de nos dirigeants n’a osé parler du niveau de notre championnat national de football, qui consomme des milliards et qui ne produit pas un «seul» joueur valable, pour revêtir le maillot national. Mais on continue à donner de l’argent aux clubs « professionnels», au détriment des petites équipes animant le championnat amateur. Il est judicieux de se dire la vérité et penser à une nouvelle politique sportive où, l’Etat accompagnera les équipes professionnelles et prendra en charge les clubs amateurs, tout en organisant des disciplines comme le football. Il est temps que le MJS se mette à travailler. Mais le sport n’est que l’image de la politique de tout un pouvoir.
18 août 2011
Contributions