Coutumes & Traditions
Toujours selon la tradition, Tin Hinan parvient à soumettre les Isebeten. On ne sait pas s’il s’agit d’une victoire militaire remportée par la reine, venue de l’ouest lointain (dans ce cas, elle aurait disposé d’une armée) ou d’un ascendant spirituel. La tradition orale nous apprend, en effet, que la reine, qui était musulmane,
convertit les Isebeten païens, les arrachant ainsi partiellement à leur état primitif. Au Hoggar, Tin Hinan se marie mais on ne sait pas avec qui : en fait dans l’histoire de la reine du désert, il n’est question que de femmes, la légende expliquant avant tout les filiations des tribus targuies, filiation à caractère exclusivement matrilinéaire. Tin Hinan aurait eu trois filles auxquelles elle donna des noms d’animaux : Tenert, l’antilope, Temerwelt, la hase et Tahenkodh, la gazelle, desquelles devaient sortir les tribus suzeraines de l’Ahaggar. Signalons que ces noms sont encore portés par les populations targuies d’aujourd’hui. D’ailleurs de tous les mots berbérophones la nomenclature des noms touareg est celle qui comporte le plus de noms d’animaux, ce qui pourrait être l’indice d’anciens cultes rendus aux animaux. Selon une autre version, Tin Hinan n’eut qu’une fille, Kella, mère de toutes les tribus nobles.
18 août 2011
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