Mostefa Ben Brahim fut la gloire du « Melhoun ». Son oeuvre aura particulièrement eu une influence considérable sur la chanson oranaise qui perdure jusqu’à aujourd’hui. Ses textes auront donné du nerf â la poésie bédouine. Safa, comme on le nommait, poète et imam formé à la Zaouïa Derkaouia Al Mahajia. Il s’imprégna des plus grands poètes du melhoun du terroir Oranais tels Sidi Lakhdar Ben Khlouf,
ayant vécu au début du XVIe Siècle, Ben Msyeb décédé en 1768 à Tlemcen et Cheikh Ben Guenoun de Mascara. Mostefa Ben Brahim, poète fécond se distingua par des textes amoureux dans lesquels il chantait ses multiples conquêtes. Ses écrits les plus célèbres furent Matoual Dellil Ki Toual, Serej Ya Fares Laoutane Fi Wahran Sekna Ghzali, Zendha Ichali Yamina Aâdra, Ya Ben Sidi ou Ya Khouya, Ya Lezrag Ould El Hamamm, Khoud El Wed Oumchi Bederja Hadouk Selah Al Mahaja, Hade’lyoum Said Ambarek, Ahkem Ya Rabi Ahkem et bien d’autres. Ses poèmes furent repris par de grands chanteurs oranais tel que, Cheikh Hamada,Djilali Ain Tedles, Ourad Boumediene, Cheikh El Mamachi, Cheikh Hachmi Bensmir, Cheikh Madani, Ahmed Wahby, Blaoui M’Hamed El Houari, Ahmed Saber, M’Hamed Benzerga, Cheikh Fethi, Cheb Khaled, Cheb Hasni, Cheb Mami, Rachid Taha, Mohamed Mazouzi, Houari Benchenet, Baroudi Benkhada, ainsi que d’autres grands chanteurs en Algérie et â l’extérieur. Né en 1800 dans un Douar d’Al Mahaja Boudjebha à El Gaada, 40 km dans la banlieue d’Oran, Mostefa Ben Brahim était un homme sage et respecté. L’administration française l’installe à Sidi-Bel-Abbès en qualité de caïd de la ville, chargé de la perception des impôts auprès des populations locales. Refusant d’exécuter les ordres, il est relevé de ses fonctions et s’exile â Fès, au Maroc. En 1832, il rejoint les rangs de la résistance avec les troupes de L’Émir Abd El Kader. Mort en 1867, il est enterré dans le cimetière du village d’Al Mahaja M’Cid, dans la région de Sfisef dans la willaya de Sidi-Bel-Abbès. Anis M.T.
17 août 2011
1.POESIE