Par Kader Bakou
Dans un monde qui voue un véritable culte au «développement », il existe des «incrédules» qui osent faire entendre un autre son de cloche. L’un de ces «hérétiques » est l’économiste Omar Aktouf, professeur titulaire à HEC Montréal.
Né en 1944 en Algérie, Omar Aktouf est aussi membre fondateur du groupe Humanismes et gestion, et membre permanent du Comité scientifique de l’International Standing conférence on organizational symbolism. Récemment, il a été reconnu par la Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Radio-Canada, comme faisant partie des «personnalités marquantes de l’histoire récente du Québec et du Canada dans les domaines (…) de l’économie et des affaires». Cet expert canadien d’origine algérienne est auteur de plusieurs ouvrages dont Le travail industriel contre l’homme, (OPU-SNED, 1986), La stratégie de l’autruche, Post-mondialisation, management et rationalité économique(éco-société, 2002) et Halte au gâchis ! En finir avec l’économie–management à l’américaine( Liber, 2008). Selon Omar Aktouf, une analyse «alternative» aux évolutions du «capitalisme financier» et de «sa» mondialisation servira de base pour comprendre comment des déviations des savoirs et des pratiques économiques et managériales ont radicalement manqué l’objectif affiché de générer la prospérité pour tous. Ceci permettra de se livrer à une analyse de ce que fait ledit capitalisme «non financier» et ce que font les pays dits «émergents». En plus clair, il se pose cette question : le développement industriel a-t-il rendu l’homme plus heureux ? La réponse qu’il donne est négative, car ce «développement» s’est accompagné par une plus grande croissance des nuisances sur l’écologie (pollution, déboisement…), sur la santé et donc sur le bien-être de l’humanité toute entière. On peut vivre plus heureux avec moins de développement, affirme Omar Aktouf. Mais qui l’écoute ?
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
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17 août 2011
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