Coutumes & Traditions
Le pays semblait désert, mais Tin Hinan découvre qu’une peuplade y habite. Il s’agit des Isebeten que la tradition présente comme des hommes très frustes, voire primitifs, qui allaient presque nus et ne connaissaient aucune industrie.
La tradition rapporte qu’ils possédaient un langage articulé qui ressemblait au targui mais qui en différait beaucoup, parce que c’était un «langage primitif et grossier». Les sources égyptiennes mentionnent cette population du temps de Ramsès III, au XIIe siècle avant J.-C. Les mêmes sources ne disent pas grand-chose de ces populations, mais si les Egyptiens les connaissaient, cela signifierait qu’ils avaient des contacts avec elles et que leur territoire s’étendait jusqu’aux frontières du pays des pharaons. C’est aux Isebeten qu’il faut sans doute attribuer les écritures sahariennes anciennes qui rappellent les écritures targuies mais que les Touareg d’aujourd’hui ne déchiffrent pas. Enfin, en Kabylie, il existe une expression : «Partir avec les Isbaten» qui signifie aller loin dans son imagination. Dans la tradition des Touareg, les Isebeten sont encore des idolâtres : on ne dit pas quel culte ils pratiquaient mais cette caractéristique est, pour les hommes d’aujourd’hui, un signe supplémentaire de grossièreté et d’arriération.
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17 août 2011
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