Ainsi va la vie
La belle inconnue (12e partie et fin)
Par K. Yerbi
Résumé de la 11e partie : Omar promet à Soumiya de l’épouser. Mais il veut, avant de demander sa main, la présenter à sa famille.
Il va la chercher. Elle s’est habillée sobrement : un tailleur classique, alors que d’habitude elle met des jeans et des baskets. Elle s’est maquillée légèrement, sans doute pour ne pas donner l’impression d’une fille légère. Omar est content : elle fera certainement un bon effet sur sa mère. Quant à son frère et à sa belle-sœur, ils apprécieront.
— Je suis très intimidée, dit la jeune fille.
— Ne t’inquiète pas, lui dit-il, maman est très bonne, quant à mon frère et à sa femme ils sont très gentils !
Il frappe à la porte. C’est sa mère qui ouvre. Elle pousse aussitôt un petit cri d’admiration.
— Mon Dieu, qu’elle est belle !
Et à son fils :
— Petit coquin ! Si tu as refusé toutes les filles que je t’ai proposées, c’est finalement pour choisir la plus belle !
— Elle te plaît, demande Omar fièrement.
— Beaucoup, dit Aïcha, mais ne restez pas là ! Venez au salon !
Au salon, on trouve Nadjet, la femme de Tahar, le frère aîné de Omar. Celui-ci fait les présentations. Puis il embrasse le petit Karim, son neveu.
— Il a été sage ?
— Oui, dit Nadjet.
— Et Tahar ?
— Il est allé acheter quelque chose pour ton amie !
— Ce n’était pas nécessaire, dit Soumiya, confuse.
— Si, si, dit Nadjet, il faut bien un petit cadeau de bienvenue dans la famille !
Aïcha apporte des rafraîchissements,en attendant Tahar. Celui-ci ne tarde pas à arriver. C’est sa mère qui lui ouvre.
— Omar est arrivé, dit Aïcha, la fille est avec lui.
Il va au salon. Omar s’apprête à faire les présentations quand Tahar s’écrie.
— Mais je connais cette fille !
Soumiya le regarde et pâlit aussitôt. Omar se retourne vers elle.
— Tu connais mon frère ?
Elle baisse les yeux et se met à trembler.
— Bien sûr qu’elle me connaît ! s’écrie encore Tahar. C’est une habituée de l’hôpital où je travaille… On l’appelle Samou… Samou la séductrice, Samou la perdition… tu vois ce que je veux dire !
Aïcha joint les mains.
— Mon Dieu, mon pauvre Omar.
— Explique-toi, dit Omar, en colère à celle qu’il a présentée quelques instants auparavant comme sa fiancée.
Mais la jeune fille se lève et sans rien dire, se dirige vers la sortie. Omar veut l’arrêter, Tahar le retient.
— Laisse-là partir, petit frère. On peut dire que tu l’as échappé belle !
Pour toute réponse, Omar éclate en sanglots et se réfugie dans les bras de sa mère.
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16 août 2011
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