Le Carrefour D’algérie
Point de vue
Par B. Nadir
Quel avenir pour le FIS?
Ali Benhadjar, l’émir de l’ex-GIA et de la LIDD dissoute, et ses pairs du FIS cherchent à se repositionner politiquement en profitant de la situation de l’immobilisme politique pour rebondir. Dans un entretien à TSA,
Benhadjar indique qu’un congrès extraordinaire du FIS sera bientôt convoqué pour décider de la suite. L’homme laisse croire que le FIS n’aurait jamais été dissous et se démarque de l’œuvre de l’ex-émir de l’AIS, Madani Mezrag, qui voudrait créer un FIS bis. Le Dajzaarite de Médéa tente de tout remettre en cause, en soulignant que ses pairs qui ont tué des Algériens, ont déposé les armes et l’ont fait pour le bien du pays et non par repentance et qu’ils ont pris les armes par légitime défense. Sur ce point, Benhadjar tient à se camoufler, car nombreux sont les anciens éléments du FIS qui n’ont pas été inquiétés et qui ont rejoint le maquis qu’en 1994. Le meilleur exemple est celui de l’actuel émir de l’AQMI. On peut citer des milliers d’exemples. Ce que Benhadjar ne veut pas admettre, des militants du FIS cherchaient le Djihad et ne recherchaient que l’alibi. Et si le FIS ne voulait pas le djihad et le terrorisme, pourquoi Mohamed Saïd et Abderezak Redjam ne se sont pas rendus aux services de sécurité, en appelant les autres militants du FIS à mettre fin à la fitna. A ce sujet, Redjam a clairement avoué que la Direction du FIS a instruit ses éléments, dès l’arrêt du processus, à rejoindre les groupes terroristes. Ses révélations ont été enregistrées lors de l’unification des GIA, dont la vidéo a largement été diffusée sur les sites djihadistes. Autre réalité, à ce jour, Ali Belhadj qui incarne l’esprit du FIS, n’a jamais appelé à l’arrêt de la violence terroriste ou condamné les attentats même kamikazes. Il n’a pas hésité à tirer sur le pouvoir et les institutions de l’Etat sans reconnaître que les GIA ont fait beaucoup de tort et causé un énorme préjudice à notre pays. Quant à l’affaire des moines de Tibehrine, il estime qu’il aurait tout dit. Comble du ridicule, Benhadjar a laissé entendre en 1999 qu’il avait publié un livret sur cette affaire accusant Zitouni d’avoir tué des moines, cette édition n’a jamais été rendue publique… Pire, les juges français n’ont jamais écouté la version de l’ex-émir de la LIDD. C’est par de telles déclarations, provocations et arrogances que le citoyen se méfiera toujours du FIS et qu’il n’aura jamais l’aura qu’il l’avait, du moment que l’AQMI tue toujours et encore.
15 août 2011
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