Mercredi 27 Août 2008
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Si l’école pouvait apprendre à lire à nos enfants, nous aurions des écrivains et des lecteurs.
Ce que je viens de dire n´est pas une simple boutade. Je parle de «lire», c´est-à-dire ne pas ânonner, ne pas craindre de faire circuler les mots, les expressions, les phrases, ne pas «stationner» dans les endroits interdits par le code de la bonne lecture: la prononciation, la diction, l´intonation, l´émotion, etc. Sans paniquer, sans discourir non plus. Mais lire avec «expression belle et forte» pour dire ses sentiments et ses pensées. Où donc iraient nos enfants apprendre à lire, si ce n´est à l´école où le maître et la maîtresse doivent lire les premiers, être des exemples parfaits – oui parfaits – pour faire aimer la lecture, pour faire aimer la vie? Lire, ce n´est pas un luxe, pas plus qu´une chance puisque l´école est obligatoire, c´est une nécessité au même titre que manger et boire. Continuons à rappeler quelques titres d´ouvrages présentés dans la chronique Le Temps de lire.
«Had-Ezzine et autres contes», Abdelwahab Boumaaza, Alpha éditions: «Le conte éduque par l´émotion et par le réalisme des situations, et par ces dernières, si totalement imaginaires qu´elles soient dans le temps et dans le ton du récit. [...] Quoi qu´il en soit, le coup d´essai de Abdelwahab Boumaaza est prometteur.»
«Cinq dans les yeux de Satan», Hamid Ali-Bouacida, Casbah éditions: «L´auteur nous explique par allusion intelligente les rêves insensés d´un écrivain d´ici, pas de là-bas, j´allais dire de l´au-delà. On comprendra la boutade lorsque l´on aura lu ses magnifiques histoires publiées sous la couverture de Cinq dans les yeux de Satan.»
«Algérie, histoire d´une construction spatiale», 1960-2005. Ahmed Tessa, Éditions Publisud: «Dans son étude très courte, mais très dense, technique mais lisible, Ahmed Tessa relate, tout en l´analysant, un vécu et une possibilité immédiate d´aller de l´avant à la conquête de l´espoir du citoyen algérien.»
«L´Anthologie algérienne», Achour Cheurfi, Casbah éditions: «C´est de la littérature algérienne par les Algériens. La richesse de notre littérature se mesure dans le coeur du seul Algérien, auteur ou lecteur. Cet ouvrage est d´ores et déjà un magnifique instrument de travail pour tous ceux qui souhaitent, par devoir plus que par curiosité, entrer dans une oeuvre utile pour savoir, comprendre et chercher, à leur tour, ce qu´ils veulent trouver.»
«Le Silence des murs», Mohammed Attaf, Alpha éditions: «L´auteur nous ramène à une sorte de vie antérieure – j´allais dire intérieure – où l´imaginaire est souvent à son comble.»
«El Hadj El Hachemi Guerrouabi», Youcef Dris, Édif 2000: «Cette fois-ci, Youcef Dris nous propose une « biographie-hommage » pleine d´émotion, consacrée à El Hadj El Hachemi Guerrouabi dont il est le neveu et qu´il a longtemps côtoyé pour avoir suivi ses activités et surtout consigné de nombreuses informations auprès même de son oncle.»
«Farès», Farida Sellal, Casbah éditions: «L´eau pure des yeux d´enfants. L´amour d´une mère désespérée: surmonter son impatience et attendre l´oeuvre du temps. Le récit est bouleversant. « Récit » et non « roman ». Ce n´est pas une histoire, ce n´est pas une autobiographie, non plus. Il y a tout cela dans ce chant d´amour d´une mère pour son enfant dont le corps a perdu toute santé et dont le profond regard abîme une stérile et irrémissible douleur.»
«La Médecine arabe dans l´Espagne musulmane», Fadila Bouamrane, Publications du Haut Conseil Islamique: «De cet important héritage dans le domaine de la recherche médicale, laissé à l´humanité par Ibn Zuhr de Séville, l´auteur médecin et universitaire, s´est tout naturellement intéressée à son traité médical Kitâb at-Taysîr fî al-Moudawât wa at-Tadbîr (Le livre de la simplification des traitements et régimes). Le lecteur francophone découvrira avec bonheur cette oeuvre exceptionnelle du grand savant arabe Ibn Zuhr (464-557 / 1072-1162).»
http://www.lexpressiondz.com/culture/le_temps_de_lire/57701-La-lecture%2C-un-plaisir-sup%C3%A9rieur.html
14 août 2011
1.LECTURE