Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Résumé de la 121e partie : Frida a une liaison avec Trotski, qui, grâce à Diego Rivera, a pu obtenir l’asile politique au Mexique… Elle reprend goût à la vie.
La liaison avec Trotski lui fait quelque peu oublier celle de sa sœur avec son mari. En fait, elle n’a rien oublié, elle n’oublie jamais les offenses, les rancœurs et les trahisons, elle les refoule juste dans sa mémoire. Pour sauvegarder les relations et pouvoir continuer à vivre et à peindre.
Elle peint beaucoup et, elle aussi, commence à faire parler d’elle. Des œuvres où elle exprime ses souffrances, mais aussi des œuvres où elle les sublime : il n’est plus questions uniquement de douleur et d’infirmité mais aussi de paysages, d’hommes et de femmes de son pays, de sa culture indienne aussi.
«Mon père est d’origine allemande, dit-elle, mais ma mère est Mexicaine : du sang indien coule dans mes veines !»
Comme Diego, elle se fera le chantre de la «mexicanité». Mais tout en affirmant ses racines – elle portera souvent, dans les manifestations artistiques, des robes traditionnelles – elle s’affirmera aussi en tant que femme libérée, fière de s’imposer.
Le poète français, André Breton, père du surréalisme, de passage au Mexique, vient, lui aussi, habiter dans la maison bleue. Il a connu Diego à Paris, mais pas Frida. Il contemple ses œuvres et s’émerveille :
— Vous êtes surréaliste ! s’écrie-t-il.
— Surréaliste ? dit la jeune femme, étonnée.
— Oui, dit Breton, surréaliste !
Le qualificatif ne lui déplaît pas, bien qu’elle ne voie pas en quoi son œuvre est surréaliste. Mais elle est flattée qu’un homme comme André Breton apprécie son œuvre.
— Il faudra faire connaître votre œuvre, en Europe !
L’idée la ravit.
— Vous croyez qu’elle plaira ?
— J’en suis persuadé !
En 1938, elle réalise sa première exposition officielle, à New York, aux Galeries Julien-Lévy. Elle s’y rend seule, sans Diego. En fait, depuis quelque temps, elle ne s’entend plus avec lui, et les querelles se sont multipliées.
A New York, elle peut enfin oublier les disputes et les trahisons de Diego. Ses peintures sont favorablement accueillies par la critique américaine. Le monde reconnaît enfin son talent et son art !
Elle se lie avec un photographe, Nickolas Murray, et elle passe avec lui trois mois de grande tendresse. Il lui jure fidélité et elle le croit. Elle ne pense pas, bien sûr, divorcer de Diego, qu’elle aime toujours, aussi fortement qu’au premier jour, mais elle espère garder le plus longtemps cette liaison.
L’année suivante, elle se rend à Paris, où les Galeries Renou et Colle l’ont sollicitée pour une exposition.
Comme à New York, elle a beaucoup de succès. Elle rencontre les poètes surréalistes, puis rentre à Mexico. (A suivre…)
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14 août 2011
1.Extraits, K. Noubi