Ainsi va la vie
La belle inconnue (9e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 8e partie : Omar est sous le charme de Soumiya : une de ses étudiantes avec laquelle il a une liaison. Pour fêter son anniversaire, il l’invite à passer une soirée avec lui.
Il pousse un petit cri d’admiration, en la voyant arriver. Elle a mis une robe noire moulante qui tranche admirablement sur sa peau d’une blancheur de neige. La robe est décolletée, mais comme il fait un peu froid, elle a enroulé autour de son cou une sorte de fourrure. Elle s’est fortement maquillée et elle est allée chez la coiffeuse.
— Tu es très jolie, dit-il impressionné !
— C’est vrai ? minaude-t-elle, je te plais.
— Oui, dit-il. Mais je croyais que tu allais dire chez toi que tu passais la nuit chez une amie…
— Oui, j’ai dit que cette amie fête ses fiançailles !
— Tu as dit cela ! Et si ta mère rencontre ton amie et qu’elle la félicite ?
Elle rit.
— J’ai tellement d’amies !
Il a choisi un restaurant éloigné de la ville et il a réservé une table. C’est en fait l’hôtel-restaurant le plus chic de la ville.
— C’est grand, dit-elle, et beau ! Cela doit coûter cher !
— Tu le vaux bien, dit-il.
Elle lui sourit et il la conduit à la table qu’il a réservée. Tandis qu’ils dînent, un orchestre se produit. Au bout d’un moment, elle lui dit.
— Et si nous dansions ?
— ça te ferait plaisir ?
— Oui, dit-elle, avec toi, tout me fait plaisir !
Il la prend par la main et il l’emmène sur la scène où quelques couples les rejoignent.
— C’est le plus bel anniversaire de ma vie, dit-elle. En fait, c’est le seul que j’aie fêté !
— Vingt ans, c’est le plus bel âge.
Elle se serre contre lui. Il est si troublé qu’il s’arrête.
— Retournons à la table, dit-il.
Elle est un peu déçue, elle lui fait même la tête un moment puis elle se met de nouveau à parler avec volubilité. Lui se contente de la regarder, il est complètement sous son charme.
Elle resterait là jusqu’au matin… Il regarde sa montre.
— Il est minuit !
— Restons encore, dit-elle.
— Maman va s’inquiéter, je lui ai dit que je rentrais vers onze heures !
Elle lui prend la main comme si elle voulait le retenir.
— Je voudrais rester avec toi… C’est un hôtel ici.
Il la regarde. Son cœur se met à battre la chamade.
— S’il te plaît, c’est mon anniversaire. Prends-moi une chambre. Je n’ai jamais dormi dans un hôtel. Les pensées se précipitent dans sa tête. S’il faut être perdu, se dit-il, il faut l’être tout de suite, sinon, il changerait d’avis.
— D’accord, dit-il, je prends une chambre. (A suivre…)
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14 août 2011
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