Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (2e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 1re partie : La reine, qui a tant prié Dieu d’avoir un enfant, est enfin enceinte. Le roi, au comble du bonheur, organise des réjouissances.
A quelques semaines de l’accouchement, le roi rend visite à sa femme. Il lui ramène un bouquet de fleurs et une corbeille de fruits.
— Comment vas-tu ? lui demande-t-il.
Elle sourit.
— Je vais bien, mais je ne comprends pas pourquoi les médecins refusent que je quitte le lit.
Le roi la gronde affectueusement.
— Tu ne voudrais pas mettre notre fils en danger ?
Elle sourit.
— Bien sûr que non !
— Alors, il faut écouter les médecins !
Il s’approche du lit et caresse les cheveux de la reine.
— Je suis impatient que le petit prince que tu portes vienne enfin au monde ! je l’ai tellement attendu !
La reine sourit.
— Encore un peu de patience majesté !
Le roi ferme les yeux et reste rêveur.
— Je veux que mon prince soit aussi beau que toi et aussi fort que moi !
La reine hoche la tête.
— Prions Dieu qu’il soit fait selon ton vœu !
— Nous lui donnerons les meilleurs précepteurs pour qu’il soit savant et nous l’entraînerons au maniement des armes pour qu’il devienne un grand guerrier !
La reine sourit à chaque fois, priant Dieu d’exaucer les vœux de son époux. Un jour, cependant, alors qu’il lui parle de la sorte, elle lui dit.
— Mon roi, tu parles toujours d’un prince…
Le roi est surpris par la question.
— Bien sûr qu’il s’agira d’un prince !
La reine, alors, lui dit, doucement.
— C’est mon vœu de te satisfaire, mais si au lieu du garçon que tu attends, il nous naît une fille, une jolie princesse ?
Le roi se lève, en colère.
— Une fille ?
La reine est effrayée, mais elle continue.
— Oui, mon roi, une fille. C’est Dieu qui décide…
— Il n’est pas question que tu me donnes une fille ! Je veux un garçon, un prince qui soit un jour mon héritier !
La reine, ulcérée, répond.
— Il ne dépend pas de moi.. Je prie Dieu de me donner un garçon, mais s’il naît une fille…
— Eh bien, dit le roi en colère, je la mettrai à mort !
— Mon roi, proteste la reine, horrifiée
Mais le roi ne se laisse pas attendrir. Il claque la porte et s’en va. (A suivre…)
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14 août 2011
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