Echappant de peu à un attentat à la voiture piégé en 1992, Amin, chargé de la direction du Palais des Arts et de la Culture à Oran, reste néanmoins en Algérie jusqu’en 1995 lorsque, suite à des menaces de mort d’un groupe d’extrémistes islamistes, il fuit son pays et trouve refuge en France où le Parlement International des écrivains de Caen l’accueille. Entre 1995 et 1999,
Zaoui enseigne à Paris VIII et ailleurs en Europe. Bilingue arabe-français, après avoir publié ‘Les vagues’ (1981), ‘Attarras Le Viril’ (1984), ‘Le Phénix et la Méditerranée’ (1985), il écrit et publie son premier roman en français à Caen ‘Le sommeil du Mimosa. Suivi de : Sonate des loups’ en 1998, suivi de ‘La soumission’ (2001). Dans son essai ‘La culture du sang : Fatwas, femmes, tabous et pouvoirs’ (2003) ainsi que dans ses romans ‘La razzia’ (1999), ‘Haras de femmes’ (2001), ‘La soumission’ (2001) et ‘Les gens du parfum’ (2003) il décortique la société musulmane pour en dénoncer l’hypocrisie des traditionalistes, la soumission des femmes, la folie des extrémistes et la pesanteur des tabous. Parmi ses livres écrits en arabe : ‘Une odeur de femme’, ‘Déferlement de vagues’. ‘Le hennissement du corps’ (1985) avait été interdit de diffusion et ‘Le huitième ciel’ avait été brûlé par les intégristes. Son dernier roman écrit en français ‘Festin de mensonges’ paraît en 2007. Zaoui, nommé conservateur de la Bibliothèque Nationale d’Alger, partage son temps entre Caen et Alger.
13 août 2011
LITTERATURE