La ville d’El Kader se trouve aux Etats-Unis d’Amérique, dans l’Etat de l’Iowa, et est jumelée à la ville de Mascara depuis 1984. C’est en 1846, lorsque l’émir Abd El Kader combattait l’envahisseur français depuis déjà seize longues années, que trois Américains, John Thompson,
Timothy Davis et Chester Sage, décidèrent de nommer leur petit campement El Kader pour rendre hommage à la bravoure devenue légendaire, à l’esprit chevaleresque et à la grandeur d’âme de l’émir Abdelkader. Dans la presse américaine du XIXè siècle, l’émir Abdelkader représentait le mythe de ce noble chevalier arabe qui, l’épée à la main, repoussait l’envahisseur. Dans la conscience collective, l’émir Abdelkader ne pouvait pas manquer de rappeler aux Américains du XIXè siècle les exploits de leurs aînés, les pères fondateurs de la nation américaine, face, en particulier, à l’empire britannique. De nombreux historiens se plaisent à comparer l’émir Abdelkader à Georges Washington. Actuellement, selon l’historien Bensadat Benhouna qui a visité la ville en 2006, un parc porte le nom d’un des descendants de l’émir, le fils décédé de l’ancien ambassadeur d’Algérie à Washington, Driss El Djazairi, le cinéma s’appelle El Kader et un autre parc municipal Mascara Park. Quant à une aile du Carter House Museum de la ville, elle est consacrée à l’émir et à l’Algérie. On y trouve des livres sur l’Algérie, des portraits de l’Emir, des drapeaux algériens, des bibelots, un tapis tissé à Tiaret… Mais,le document le plus émouvant est un exposé d’un lycéen d’El Kader sur l’émir intitulé «Le Cheikh» datant de 1915 : «Telle est l’histoire de l’homme qui donna son nom à notre ville. Un érudit, un philosophe, un amoureux de la liberté, un champion de sa religion, un leader né, un grand soldat, un administrateur capable, un orateur persuasif, un adversaire chevaleresque. Le choix a été bien fait, et avec ces pionniers d’il y a 70 ans, nous faisons bien d’honorer sa mémoire»
L’AUTHENTIQUE Quotidien national d’information — N° 5111 – Jeudi 11 Août 2011 — Prix : 10 DA
11 août 2011
Histoire