JOURNÉE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN
Paix en Palestine !
Mardi 05 Novembre 2002
Par
le poète et écrivain, Kaddour M’Hamsadji, marque à sa manière cette journée.
Dans les pays arabes, les radios, les télévisions et la presse écrite expriment de nouveau leur solidarité indéfectible et agissante à l´héroïque peuple palestinien et à ses dirigeants en lutte pour leur cause juste de libération de leurs territoires occupés par Israël et pour se délivrer de la terreur criminelle exercée sur lui par l´occupant sioniste.
Palestine exilée
J´entends toujours un cri de tourmente Quand le soleil secoue sa lumière sur la Terre Une voix lointaine et fière J´écoute toujours un bruit de chaînes Quand la nuit engendre les terreurs Un mouvement épuisé et volontaire Je vois toujours un visage trempé de larmes Quand ma mémoire éprouvée fait encore un effort suprême Un enfant une veuve aux portes de l´exil Et j´entends toujours la voix d´un peuple Que notre peuple reprend Palestine Palestine Profanée Jusque dans les demeures chaudes Jusque dans les âmes pieuses Jusque dans les coeurs innocents Jusque dans les chers souvenirs nocturnes De tes étoiles divines Dans les clartés célestes Au-dessus de tes monts sublimes! Palestine Palestine Terre sacrée de la main de Dieu Patrie souillée des pieds d´Israël lourds de sang L´Afrique souffle vers toi T´apporte le son de la liberté Le bras fraternel le sang de ton sang La lance pour crever les ténèbres putrides Eclair contre éclair Briser le monstre impérialiste! Palestine Palestine Frappée d´un exil conspiré L´Algérie embrasse tes exigences!
Semaine de solidarité avec la Palestine (Alger, 17 février 1964) In Oui Algérie, poèmes, Editions Subervie – France, 1965
Palestine palestinienne!
Il rêva d´une tragédie Epidémique aux murs épais, aux saisons lourdes Il rêva d´une ombre rapace Qui peut vaincre un enfant Dont les mains sont des ruisseaux de langage Et le coeur une cruche de miel. Il rêva et sa passion devint Rocher affreux avec des yeux de meurtrier.
Il parla et son cauchemar se couvrit de rouille.
Herzel a dit il faut A mes pieds une terre A plomber de nuit Et de jour la sevrer. Il me faut inventer L´argile et faire courir dans les vertèbres creusées Une chair sanglante qui ne connaîtra plus de lait.
Herzel a dit il faut En Amérique latine coudre les bouches Abréger les regards, crever l´intelligence Mettre dans les sanglots deux triangles Gammés d´un fruit dur qui monte à la maturité putride.
Mais le théâtre s´enflamme Et les entrailles des sorcières Se gonflent de voix avides La scène joue ailleurs le chagrin chanté D´un esprit sans miroir.
Herzel a dit en 1895 Ya´aïnè La Palestine est une terre promise Un anneau juste à nos doigts crochus Cuirassés de morts.
Et sans lever un seul éclat de rire A Bâle, l´«Etat» sioniste s´ouvre les veines Car si Herzel a dit Le Peuple de toujours a dit PALESTINE, PALESTINIENNE! Aujourd´hui, je suis l´enfant du Peuple Souverain. Je renverse Les gestes d´un destin que je refuse Je suis sûr de mon cri Je suis sûr de ma main Je suis sûr de mes chaînes Qui fondent au feu de ma santé.
Je suis né dans les dimensions de mon Peuple Ma vie est dans tout l´espace de ma volonté.
Me voici alors géométrie Je passe sur mon visage une herbe de chez nous Prise dans la déchirure de l´azur Et je presse dans mes yeux un soleil franc.
Je suis rythme dans le chant de mon Peuple Mon coeur tonne plus fort que le canon de l´ennemi.
Me voici alors homme mortier pierre de feu Je brûle les mots dans les chemins enflammés Les Mots de misère les Mots pauvres Et j´attise moi-même le retentissement De l´incendie qui chante ma Patrie.
Je suis celui qui prend le fusil et la parole Ma voix est une vérité à méditer plus haut que le Sinaï.
Je dis aux hommes les plus purs La flamme qui nous enfante Et la mort que nous aimons Je dis ma patience d´entretenir la sève Et d´arroser les fleurs de notre sang.
Je dis NON au temps sans visage Qui n´est pas le nôtre Je dis NON aux discussions casquées Qui volent notre temps Je dis NON à l´ONU silencieuse Qui mâche nos espérances Je dis NON à la souffrance idiote Qui se laisse coucher terre à terre Je dis NON à la charité noire Quand nos armes les plus intimes Sont déjà la substance de nos entrailles Et je dis NON à l´exil insensé Quand je sais encore en moi Un feu plus précieuxQue toutes les promesses des nouveaux dieux!
10 août 2011
Contributions