Ainsi va la vie
La belle inconnue (5e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 4e partie : Omar n’est pas pressé de se marier, cherchant encore la femme de sa vie, mais sa mère, qui veut le voir installé, insiste.
L’amphithéâtre est plein à craquer et le microphone est en panne : il doit donc crier s’il veut se faire entendre des étudiants des gradins du fond. L’effort le fatigue vite et il est pressé que l’heure passe.
Mais il est tellement pris qu’il ne se rend pas compte que l’heure est passée. Il finit par regarder sa montre.
— Bon, dit-il, nous continuerons la semaine prochaine !
Il range ses documents. Des étudiants, notamment des filles, s’agglutinent, comme d’habitude, au bureau et commencent à l’interroger sur le cours. Une fille lui sourit. Il reconnaît la jeune fille qu’il a conduite chez elle la veille en voiture.
Comme les questions continuent à fuser et qu’il est fatigué, il fait un geste d’impatience.
— Nous continuerons la prochaine fois !
Il prend son cartable et sort. Quelques étudiants le suivent quand même et continuent à lui poser des questions ; il répond à quelques-unes et il dit encore :
— La prochaine fois.
Heureusement que c’est le dernier cours ! Il presse le pas vers le parking, évitant de regarder derrière lui parce qu’il lui a semblé entendre des pas.
— Monsieur…
il se retourne, prêt à renvoyer l’intrus.
— Ce n’est pas pour une question…
Il se retourne. C’est la jeune fille et elle lui sourit, découvrant de magnifiques dents blanches.
— Ah, dit-il.
— Je voulais vous remercier pour hier, dit-elle, et m’excuser encore de vous avoir fait faire un détour !
— Voyons, ce n’était rien !
Omar la regarde attentivement. Elle est très jolie avec ses grand yeux noisette, ses longs cheveux blond centré, sa peau fine et satinée… La veille, à cause peut-être de la surprise créée par l’averse, il ne s’en était pas rendu compte !
— Alors encore merci, dit la jeune fille, prête à repartir.
Il l’arrête.
— Hé, je vais du côté où vous allez aujourd’hui, je vous dépose si vous voulez !
Elle sourit encore.
— Ce ne sera pas nécessaire aujourd’hui, il ne pleut pas !
— J’insiste !
elle sourit de nouveau.
— Puisque vous insistez !
Elle monte dans la voiture.
— J’ai soif, dit-il, j’ai trop crié… On s’arrêtera pour prendre un pot, dit-il. Ça ne vous dérangerait pas ? demande-t-il.
— Pas du tout, dit-elle. Au contraire, ce sera un plaisir. C’est à son tour de sourire. (A suivre…)
8 août 2011
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