Le Carrefour D’algérie
Dimanche 7 Août 2011
Pole&mic
Par B. Nadir
L’inquiétante violence à Oran
C’est devenu un rituel à Oran durant ce mois sacré où la flambée des prix des produits de grande consommation rime avec délinquance juvénile et violence. Cette fois-ci, la violence et les agressions en plein jour se sont illustrées un «peu» trop tôt. On compte déjà des meurtres et plus d’une centaine d’agressions et on ne parle là des vols.
Plus grave, on parle d’une bande de malfaiteurs, qui agit presque comme un groupe de mafia et qui tend des guets apens aux alentours du quartier du Derb, jouxtant le centre-ville. Et pourtant, nos officiels nous ont promis un Ramadhan «pas cher» et «sécurisé». Ce qui n’est pas le cas à Oran où les gens sont comme traumatisés que ce soit tôt le matin pour se rendre à leur travail ou vers la fin de journée. Tout laisse croire que les agresseurs profitent de la baisse de vigilance et des failles dans la sécurité dans la ville. Et pourtant, on nous avait assuré que le centre-ville et des points sensibles seraient sous surveillance à distance via des caméras. Ce n’est pas le premier Ramadhan «violent», il est comme tous les autres où la lutte contre cette violence n’est lancée effectivement qu’après que la mort frappe. A Oran, on sent un certain relâchement et surtout un «laxisme» où des vendeurs à la sauvette se sont installés aux quatre coins du centre-ville pour proposer des figues de barbarie sans qu’ils soient inquiétés. De telles images «motivent» les jeunes de passer à l’autre stade de la violence. La police devra redoubler d’efforts pour éradiquer ces phénomènes de violence dans les quartiers et un travail de sensibilisation est plus qu’indispensable. L’heure est grave à Oran, car cette violence est inquiétante à plus d’un titre. Peut-être qu’il faudrait faire appel à des spécialistes pour faire face à cette violence. Disposant d’un important capital expérience acquis lors de la lutte contre le terrorisme, la police devra revoir son dispositif de combat contre cette violence juvénile.
7 août 2011
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