Le Carrefour D’algérie
Samedi 6 Août 2011
Sra…ma…sra
Par Sayah
Vive nous et après nous, le déluge !!! (3ème jour)
Dur, dur d’avaler ça! Pendant des heures, les chaînes de télévision arabe n’arrêtaient pas de diffuser, en live, la comparution du président égyptien et de ses enfants devant la justice de son pays. Amené au box des accusés sur un lit d’hôpital,
accompagné de ses deux fils et de son ministre de l’Intérieur, Moubarak redevenait, l’espace d’un procès cousu main, un simple citoyen esté en justice pour un crime supposé commis par personnes interposées. Hosni Moubarak !!! Un zaïm qu’il n’est plus possible de reproduire, en ces temps de vaches maigres. Qu’est-ce à dire sur ce procès imposé par un peuple, pris subitement par une envie inexpliquée d’opérer une révolution, sans armes et sans stratégies pré établies? Je suivais le déroulement du procès tout en ayant le sentiment que quelque chose n’allait pas avec l’ensemble, avec l’atmosphère du lieu, de l’action et des «requêtes». Je me remémorais, en même temps, la visite d’Obama au Caire et son discours fleuve dans lequel il n’avait pas omis de faire l’éloge du Hosni égyptien. Je me suis souvenu de l’Union Pour la Méditerranée, si chère à Sarkozy, et à travers laquelle le Hosni faisait figure de grosse pointure et d’adulé vis-à-vis de ses pairs. Et, naïf comme je suis, je m’interrogeais sur le silence de cet Israël à qui le Hosni vendait le gaz et le pétrole à un prix dérisoire. Je me demandais pourquoi tous les présidents et les souverains, amis-amis de Hosni l’avaient-ils lâché à la vindicte populaire. Eux qui ont, presque toujours, pignon sur rues et pouvaient changer les donnes avec leurs facilités légendaires à manipuler les masses; surtout arabes. Et d’Obama à Merkeil, de Sarkozy à Berlusconni, de Fahd à Natanyahu, de Cameron à Ban Ki moon, tout le monde regarde ailleurs. Pourquoi? Quelle en est vraiment la cause de ce silence coupable? Comment peut-on être, pendant des décennies, le valet des puissances occidentales et se faire rabrouer ainsi, le lendemain d’après? Il y aurait anguille sur roche et rares seraient ceux qui pensent encore qu’un peuple peut, de lui-même, imposer de quelconques souhaits. Même naïf comme je suis, je n’arrive pas encore à accepter le fait que le Hosni égyptien comparaît devant la justice de son pays parce que le peuple a décidé ainsi. Trop beau pour être vrai !!! Trop simple pour une couleuvre !!!
medhayas@yahoo.fr
6 août 2011
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