Juba II est un roi berbère de la Maurétanie (partie occidentale de la Berbérie, à partir de l’actuel Maroc, en passant par tout le nord de l’actuelle Algérie, jusqu’aux frontières de l’actuelle Tunisie). Fils de Juba Ier, né vers 52 av. J.-C. et mort vers 23 ap. J.-C., il règne sous la tutelle romaine à partir de sa capitale Caeserea (aujourd’hui Cherchell dans la wilaya de Tipasa, dans la région des Berbères Chenoui).
Les loisirs que lui laisse l’administration de son royaume, Juba II les consacre à l’étude et bientôt, il acquiert dans les sciences et dans les lettres une grande réputation. Toujours désireux de connaître ses origines, il fait remonter sa généalogie jusqu’à Hercule qui épousa la Libyenne Tingé (Tendja), veuve d’Antée de la légende grecque. Il fait construire de nombreux édifices publics, des places ou forums, des théâtres, des thermes, des temples, des jardins publics… Beaucoup de vestiges confirment la grandeur de Juba II qui possède une grande puissance de travail et d’assimilation (sculpture, architecture…)
Son oeuvre est d’une grande valeur mais n’est pas conservée par le temps bien qu’elle ait permis à plusieurs écrivains grecs et latins d’y puiser leur documentation tant elle était riche. Il expédie de nombreux copistes dans les capitales du monde civilisé pour lui rapporter les découvertes des penseurs de l’époque, il organise des expéditions chargées de découvrir les sources du Nil et d’étudier l’archipel des Canaries.
Il écrit un traité sur son pays natal intitulé Libuca ; en trois volumes, conte- nant géographie, histoire naturelle, mythologie, croyances de toutes sortes…Il laisse des écrits sur les Assyriens, l’Arabie, les plantes (l’euphorbe, d’après Pline, l’histoire romaine…). Il est connu des Grecs et des Romains en tant que savant, artiste, homme de lettres, auteur de plusieurs traités sur les lettres, la peinture, le théâtre, l’histoire, la géographie et la médecine.
Il est à l’origine de la découverte de l’euphorbe (à laquelle il a donné ce nom, qui était celui de son médecin personnel) et son traité sur cette plante inspirera, plus tard, plusieurs médecins grecs.Ses manuscrits sont autant de références pour plusieurs historiens grecs, tels que Tite-Live, Alexandre de Milet, Diodore de Sicile. Pline l’Ancien qui le cite dans ses livres dit de lui « qu’il était encore plus connu pour son savoir que pour son règne
5 août 2011
Histoire