Le 9 août 2008, MAHMOUD DARWICH décède dans un hôpital de Houston. Il repose à Ramallah. Sur sa tombe, on peut lire l’ouverture de ce poème :
«Il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre : les hésitations d’avril» L’odeur du pain à l’aube, les opinions d’une femme sur les hommes, les écrits d’Eschyle, les débuts d’un amour, de l’herbe sur des pierres, des mères se tenant debout sur la ligne d’une flûte et la peur qu’éprouvent les conquérants du souvenir.
Il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre, la fin de septembre, une dame qui franchit la quarantaine avec tous ses fruits, l’heure de la promenade au soleil en prison, un nuage mimant une nuée de créatures, les ovations d’un peuple pour ceux qui montent à la mort souriants et la peur qu’ont les tyrans des chansons.
Il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre: il y a sur cette terre, la maîtresse de la terre, le commencement des commencements, la fin des fins, On l’appelait Palestine et on l’appelle désormais Palestine. Madame je mérite, parce que vous êtes ma dame, je mérite de vivre.»
5 août 2011
1.POESIE