17.Les blessures du passé… La nouvelle de Adila Katia

Edition du Jeudi 04 Août 2011

Des gens et des faits

Les blessures du passé…

La nouvelle de Adila Katia

Résumé : Omar a passé une nuit blanche à se poser des questions, à veiller sur Habiba qui murmurait des mots inaudibles dans son sommeil. Le matin, il part après avoir préparé le petit déjeuner, espérant lui faire plaisir. Habiba se réveille avec une migraine qui finit par disparaître, dans le courant de la matinée. Elle s’est rappelée sa promesse et change d’attitude, surprenant son mari…

17eme partie

Il ne la reconnaît pas. Il a des difficultés à s’adapter aux changements qui se sont opérés en sa femme. Hier soir, il avait découvert combien elle souffrait. En silence…
Si Omar n’en avait pas été témoin, il n’y aurait jamais cru. Cette nuit blanche l’avait poussé à réfléchir. Mais il n’y comprenait rien. Celle qu’il avait vu hier soir est une étrangère. Une seconde Habiba que personne ne pouvait soupçonner le jour.
_ Tu es ma femme et tu ne dois plus me considérer comme un étranger. Tu peux te confier à moi, je peux peut-être t’aider !
_ Tu connais tout de moi, répond-elle en haussant les sourcils. Et si ce n’est pas le cas, tu as toute la vie, pour découvrir !
_ Qu’est ce qui te bloquait hier soir ?demande Omar. Pourquoi ?
Habiba s’efforce de paraître naturelle et pour se donner un peu de contenance, elle lui tourne le dos et s’occupe à chauffer les restes du dîner. Elle s’est réveillée trop tard, pour préparer à déjeuner.
Elle s’affaire entre le fourneau et la table. Elle lui sourit en voyant qu’il la suit des yeux, attendant patiemment des réponses, à ses questions.
_ Qu’est ce qui s’est passé, Habiba ?
_ Rien…
Omar l’aide à poser des verres et sort le jus de fruit du frigo. Il la regarde remplir les assiettes de couscous.
_ Je te sers avec beaucoup de légumes ?demande-t-elle sans le regarder.
_ Oui, mais ça ne répond pas à mes questions, dit-il en s’installant en face d’elle. Alors ?
_ Voudrais-tu me couper l’appétit et me gâcher la journée ?rétorque-t-elle en levant ses yeux marrons sur lui.
_ Non, mais je voudrais bien savoir, insiste Omar. Tu comptes beaucoup plus que tu ne le penses…
_ Alors laisse-moi le temps, murmure la jeune femme. Tu n’auras rien en brusquant les choses !
_ Je sais, mais apprends à te confier à moi, propose Omar. Je veux être là, pour toi. Pouvoir t’aider, est important pour moi, tu comprends ?
_ J’apprécie beaucoup, dit Habiba en s’efforçant de sourire tout en posant sa main, sur la sienne. Mais il faudra du temps..Je ne doute pas de ton amour et de ton envie de m’aider …Sois patient. Un jour, tu deviendras mon confident, mon ami…
Il l’espère encore plus qu’elle.

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