Le Carrefour D’algérie
Jeudi 4 Août 2011
Sra…ma…sra
Par Sayah
Vive nous ; et après nous, le déluge (2ème jour)
Sommes-nous tous des rapaces qui veulent, en un jour, s’enrichir et gagner plus que le bon sens et la conscience ne nous dictent ? Les Algériens se sucent la moelle et tout un chacun jeûne en pensant qu’il ne fait que son devoir.
Un devoir de Musulman ! A moins que…Certains ne se considèrent Musulmans que lorsqu’ils entrent dans les mosquées ou lorsqu’ils débattent d’un sujet d’ordre religieux. En dehors de ces contextes situationnels, ils deviennent ce qu’ils ont toujours été, j’ai nommé des rapaces avides de gains faciles, de bénéfices rapidement acquis ; fut-ce sur le dos de pauvres malheureux qui voudraient manger à leur faim. Pour ces grossistes, marchands de légumes, vendeurs à la sauvette, bouchers, pâtissiers, épiciers et boulangers, les pauvres ou les moins vernis n’ont qu’à jeûner à vie. Ils n’ont qu’à aller chercher ailleurs leur bouftance. Pour ces fournisseurs de denrées, il n’y a aucune loi qui exige d’un client de se ravitailler chez eux. Par voie de conséquence, il n’y aurait aucune loi qui les obligerait, EUX, à ne pas faire flamber les prix de leurs produits selon leurs humeurs, leurs besoins et leurs degrés d’avidité. Et c’est ce qu’ils font ; les pauvres chéris! Le marchand de fruits et de légumes ne conçoit même pas l’idée de gagner 15 ou 20 pour cent du prix de revient du produit. Impensable ! Acheter, au prix la carotte à 28 dinars et la revendre à 32 ou 35 dinars, ne pourrait même pas effleurer l’esprit de notre marchand. C’est lorsqu’il la revend à 80 et 90 dinars qu’il se sent mieux, plus ragaillardi et plus serein. Et n’imaginez surtout pas qu’il ressente un quelconque remord avec un gain pur, net de 55 ou soixante dinars le kilo. Et pourtant… Il n’a pas acheté la graine, ne l’a pas semé, encore moins arrosé le plant, ni défriché le sol, non plus récolté la carotte ni l’avoir transporté jusqu’aux halles et enfin revendu le produit à 35 dinars. Toute cette chaîne ne le concerne nullement. Lui, le pôvre, il la revend à d’autres gus en faisant attention à gagner le double. La tomate??? Le poivron ??? On verra demain si c’est le marchand qui leur donne leur couleur ou seulement il perçoit le triple pour les avoir pesés et mis dans des sachets en plastique qui lui reviennent à 30 centimes l’unité. Amen !!! (à suivre).
medhayas@yahoo.fr
4 août 2011
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