Le monde de l’étrange
Etranges pouvoirs (119)
Par M. A. Haddadou
En 1853 débarque à Jersey Delphine Gay, amie du poète et épouse du publiciste très connu, à l’époque, Emile de Girardin. Elle est elle-même poétesse et Victor Hugo apprécie beaucoup ses écrits.
Delphine apporte des nouvelles de Paris et surtout parle du spiritisme qui, venu d’Amérique, fait fureur à Paris où la mode est aux tables tournantes. Très vite, elle convertit Hugo et ses amis à la nouvelle doctrine et, médium elle-même, elle donne quelques séances. Au cours d’une de ces séances, on entend distinctement la voix de Léopoldine, la fille disparue de Hugo et celui-ci, bouleversé, a affirmé que c’est bien elle qui lui a parlé. «J’ai bien reconnue sa voix, confiera-t-il à des proches, elle semblait venir de loin de très loin même, mais c’est elle. Ma fille que j’ai cru à jamais perdue, est bien là, ou plutôt son esprit est là ! Et moi qui, l’ignorant, ai continué à vivre, comme si de rien n’était ! Mais je sais que désormais je peux communiquer avec elle !». «Delphine retourne à Paris, au bout d’une semaine, mais Hugo est désormais capable de diriger lui-même les séances. Ces dernières vont se poursuivre pendant deux années et Victor Hugo en dressera lui-même les procès-verbaux. Ces textes ont été partiellement édités, après la mort de Hugo, par son exécuteur testamentaire, Gustave Simon, qui leur a adjoint un commentaire. L’ouvrage a été réédité récemment et Serge de Mutigny a publié un ouvrage critique où il explique l’origine de ces textes, peu connus du public et qui révèlent un aspect inattendu de la personnalité de Victor Hugo.
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3 août 2011
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