Coutumes & Traditions
Hommes et femmes d’Algérie Sidi Abderrahmane (VII)
Par M. A. Haddadou
On rapporte qu’un saint, de passage à Alger, offensé par le comportement irrévérencieux de quelques malappris, est entré dans une violente querelle. «Puisque ces gens, dit-il, sont de cette ville, eh bien,
que cette ville périsse !» Il agite aussitôt son turban, en direction de la colline qui se dresse au-dessus de la ville et un pan entier s’en détache, faisant un bruit d’enfer, menaçant d’écraser les maisons et les hommes. Sidi Abderrahmane, averti du danger, lève aussitôt sa canne et le morceau de colline reprend sa place ! Mul al burhan, (celui qui possède un grand pouvoir), a ainsi réussi à sauver la ville. Une autre fois, en déplacement dans la montagne, il est surpris par le comportement immoral d’un groupe d’hommes : «Hommes, leur dit-il, revenez à la raison, sinon vous subirez sur l’heure, un châtiment douloureux.» Les hommes lui jettent des regards hostiles. Ils sont si forts et surtout si impertinents qu’ils n’hésiteront pas à lui donner une leçon. «Qui es-tu donc, toi, pour nous censurer de la sorte ? Allez, passe ton chemin, sinon on va te donner une leçon dont tu te rappelleras toute ta vie !» Et ils font comme s’il n’était pas là, continuant à s’amuser et à dire des insanités. Le saint lève aussitôt la main, la terre s’ouvre et engloutit les coupables.
2 août 2011
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