Le Carrefour D’algérie
Point de vue
Par B. Nadir
Déchirement au FLN
Malgré les concessions, le FLN est encore au creux de la vague. Les re-redresseurs ont refusé d’assister à la prochaine réunion du comité central en exigeant un «assainissement» au sein de cette instance. Belkhadem semble être surpris par la décision du chef de file des redresseurs,
Salah Goudjil, puisqu’il s’attendait à un retour de l’ascenseur après s’être entretenu avec Goudjil et Haroubia. Belkhadem croyait en sa force de conviction, pour faire basculer les redresseurs en son camp, afin d’œuvrer pour préparer la prochaine échéance électorale et «assainir» les rangs du parti. Mais, tous les connaisseurs savaient que le coup de Belkhadem ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau, puisque les redresseurs ne voulaient pas faire marche arrière, surtout en cette période de manœuvres, pour la confection des listes et Belkhadem ne peut instruire de refaire les élections du comité central, ou de convoquer la tenue d’un congrès extraordinaire, pour remettre toutes ces questions sur le tapis et au débat. Un congrès extraordinaire risque de «tout» remettre en cause et de plonger l’ex-parti unique dans le flou. Ce qui est certain, Belkhadem est trop prudent et ne veut pas se précipiter même s’il devra faire face aux «redresseurs» et cela jusqu’à l’an prochain, soit après les élections parlementaires qui sont décisives pour le FLN. Les «simples» militants de base suivent cette guerre entre leaders sans s’impliquer. Les responsables locaux se positionnent déjà, d’ailleurs, chaque clan prépare ses listes. Belkhadem sait, mieux que quiconque, que les prochaines élections seront chaudes et très disputées, car l’opposition ne se laissera pas marcher sur les pieds et l’administration devra être appelée à s’éloigner des querelles partisanes. Belkhadem craint que les deux courants déposent des listes, ce qui sera un point noir, pour le parti au pouvoir. Le FLN se déchire sous les yeux de Hamrouche et Benflis, qui suivent les guéguerres.
1 août 2011
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