Ainsi va la vie
Les preuves de l’amour (41e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 40e partie : Mounir retrouve enfin Wissam, après plusieurs années d’absence. Elle a pris de l’âge, mais elle est restée pareille…
Ils se sont calmés tous les deux. Il lui a offert une chaise et elle s’est assise, essoufflée.
— Tu sembles fatiguée…
Elle a un sourire triste.
— Oui, je suis malade.
— Malade ? Qu’est-ce que tu as ?
Elle fait un petit geste las.
— Nous en parlerons tout à l’heure, pour le moment, parle-moi de toi…
Il sourit également.
— Hé bien, tu vois…
— Oh, oui, on m’a dit que tu es devenu un grand médecin…
— Les gens exagèrent, disons que je pratique la médecine !
Elle sourit.
— Toujours modeste…
— Rien ne vaut la modestie !
Elle soupire.
— Tu as raison, moi j’étais orgueilleuse, je croyais tout posséder…
Il fait un geste, comme pour chasser ces mauvais souvenirs.
— Laisse tomber, dis-moi ce que tu as fait de ta vie…
Comme Wissam garde le silence, il l’interroge.
— Et tes études ? Je crois que tu as voulu faire médecine toi aus-si ?
— Oui, dit-elle, mon père voulait… Mais je n’ai pas pu réaliser ce rêve. J’ai passé trois fois le bac, sans l’avoir. Les programmes étaient différents des nôtres.
Il hoche la tête, amer.
—Ici, dit-il, tu étais brillante, et puis, je t’aurais aidée. tu aurais eu ton bac sûrement !
— Je sais, dit-elle.
Il se lève.
— Tu aurais dû m’écouter….
— M’enfuir avec toi ?
— Pourquoi pas… Ou pousser tes parents à rester ! Il fallait penser à toi, à ton avenir.
Il s’emporte.
— C’est la faute à ton père, il ne pensait qu’à sa carrière ! ton frère, lui, a fait la sienne, avant de partir. C’est un égoïste !
Elle étouffe un sanglot.
— Mon frère est mort.
— Désolé Wissam, je ne savais pas !
Il lui prend la main et la serre dans la sienne.
— Tu m’as écrit juste deux fois ! Mais pourquoi, pourquoi, Ce sont tes parents qui t’en empêchaient ? Tu n’étais pas libre ?
— non, non, dit-elle.
Elle hésite, puis lâche :
— je ne pouvais pas, parce que je t’ai trahi ! (A suivre…)
20 juillet 2011
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