Culture : Le coup de bill’art du Soir
Amin Zaoui «innocente» Yasmina Khadra
Par Kader Bakou
«Yasmina Khadra a tourné sa veste !» a-t-on souvent entendu dire depuis que l’écrivain est devenu directeur du Centre culturel algérien de Paris. D’autres ne considèrent pas comme «opposants» tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont occupé des postes «officiels », comme la direction du Théâtre national algérien ou celle de la Bibliothèque nationale d’Algérie.
Le débat portait sur un autre sujet, mais Amin Zaoui a donné une réponse à cette vieille question. «Les gouvernants achètent-ils le silence des intellectuels en leur proposant des postes de responsabilités ?» demande à l’écrivain, l’animateur de l’émission TV «Maquamat». «Je voudrais tout d’abord faire une remarque ; il y a une différence entre l’Etat et le Pouvoir. En Occident, il n’ y a pas cette confusion. Les institutions de l’Etat n’appartiennent pas à un parti ou une tendance politique quelconque. Même en cas d’alternance politique au sommet de l’Etat, les mêmes responsables peuvent rester en place dans les différentes institutions», fait remarquer Amin Zaoui. A vrai dire, il y a, chez nous, une confusion entre le Pouvoir, le gouvernement et l’Etat. Au temps du parti unique, il existait même une confusion entre le parti, le gouvernement et l’Etat. Bien avant, on ne faisait pas la différence entre l’Etat, le pays et le beylik qu’on considérait commun et qu’on avait, de ce fait, «le droit» de dégrader, comme bon nous semble. Ce même «esprit beylik» semble reprendre du poil de la bête !
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/07/18/article.php?sid=120200&cid=16
18 juillet 2011
Contributions