Au coin de la cheminée
Le secret de Clara (1re partie)
Il était une fois dans un pays lointain où vivent princesses et lutins, où les arbres sont bleus et le ciel aux couleurs des rires des enfants, une petite fille Clara. Depuis 10 ans, elle vivait dans la forêt au bord d’un joli lac avec ses parents. Elle avait tout pour être heureuse sauf qu’elle se sentait bien seule dans ce monde. Bien sur ses parents étaient adorables et elle ne manquait de rien si ce n’était d’un autre enfant pour partager ses rires. Mais la vie en avait décidé autrement : ses parents n’avaient pu avoir qu’un seul enfant au prix d’une terrible solitude.
La maman de Clara aimait à raconter à sa fille le mystère de sa naissance.
En effet, il s’agissait d’une très belle histoire digne des contes de fées.
Ses parents s’étaient mariés très jeunes. Leur amour si parfait fit beaucoup de jaloux dans le royaume si bien que le jour de leurs noces, un mauvais sorcier versa dans le vin de messe un filtre qui allait empêcher les jeunes époux d’avoir une descendance. Découvrant cela, les parents de Clara tombèrent dans une grande détresse car leur vœu le plus cher était de fonder une belle et grande famille. Désormais, ce n’était plus possible, seul leur restait leur amour qui malgré le malheur ne cessa de grandir. Ils avaient alors construit une petite maison au bord de ce magnifique lac dans lequel se reflétait la lune. Depuis leur arrivée dans ce lieu paradisiaque nul n’était venu déranger leur quiétude comme si ce lieu n’existait que pour eux, comme s’il les protégeait du monde extérieur. Souvent le couple venait se recueillir au bord de l’eau sous l’œil attendri de la lune et des étoiles. Ils ne cessaient de prier pour que le maléfice qu’on leur avait injustement jeté soit levé et que leur voeu le plus cher se réalise enfin.
Face à tant d’amour, la lune ne pu rester insensible et, un soir alors que les jeunes époux enlacés la contemplaient en versant des larmes de désespoir, elle leur parla ainsi :
«jeunes amis, votre tristesse ne peut me laisser indifférente… Votre amour est si beau et si pur qu’il m’émeut, je ne peux vous laisser dans une telle détresse. Faites un vœu et je vous aiderai à le réaliser.»
Les deux jeunes gens crurent d’abord à une hallucination dûe au souffle du vent dans les branchages mais ils répondirent tout de même d’une seule et même voix : «Ce que nous désirons le plus au monde est un enfant, hélas un être maléfique nous a jeté un mauvais sort nous empêchant de réaliser notre désir le plus cher.» «Soit, répondit le lune, je peux vous aider mais sachez que je ne peux réaliser qu’une seule fois ce vœu : vous n’aurez donc qu’un enfant, mais il y a une contrainte auquelle vous ne pourrez échapper : vous devrez rester tous trois dans la plus profonde des solitudes jusqu’au jour où votre enfant trouvera un amour aussi pur que le votre.» (A suivre…)
18 juillet 2011
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