Une ville, une histoire
- Si l’Algérie m’était contée (71e partie)
- Par K. Noubi
Résumé de la 70e partie : Le prince, laissé seul dans la forêt, ne parvient pas à accomplir la tâche imposée par l’ogre. C’est alors qu’apparaît Loundja.
Elle lui dit :
— Pourquoi pleurais-tu ?
Il s’écrie :
— Ah, si tu savais la tâche que ton père m’a imposée ! Je sais que ce n’est qu’un prétexte pour me dévorer !
Loundja le calme.
— N’aie pas peur, Je vais t’aider !
— Comment peux-tu m’aider ? Sais-tu seulement la tâche que ton père m’a confiée ? Couper toute une forêt et la débiter en bûches !
Loundja hoche la tête.
— C’est vrai, mon père ne cherche qu’un prétexte pour te dévorer !
— Mais pourquoi ne le fait-il pas, au moins je serai débarrassé de mes soucis !
— Si mon père cherche un prétexte, c’est parce que tu es un homme d’honneur… Or, il a toujours respecté les hommes d’honneur !
— Pour les manger ensuite ?
— Oui, mais il lui faut un prétexte !
Il la regarde.
— Et toi, comment vas-tu faire pour me sortir de là ?
Elle sourit.
— C’est facile !
Elle tourne son anneau magique.
— Vois, lui dit-elle
En un clin d’œil, les arbres sont coupés, puis débités en bûches.
— C’est extraordinaire !
Elle lui montre l’anneau :
— Les ogres et les ogresses en ont tous un. Il suffit de le tourner pour voir se produire tout ce qu’on désire !
Le prince sourit.
— Tu m’as tiré d’affaire !
— Maintenant, mange un peu, pour reprendre des forces !
— Et ton père ne va pas me manger !
— Non… du moins, pas pour le moment ! Puisque tu as réalisé la tâche qu’il t’a imposée, il se montrerait sans honneur, s’il te tuait !
Elle reste encore un peu avec lui. Puis, elle se met à humer l’air.
— Je sens mon père approcher !
— Tu humes les gens de loin !
Elle rit.
— Oui, j’ai hérité cela des ogres !
Comme le prince fait la grimace, elle le rassure.
— Ne t’inquiète pas, je suis humaine, comme toi ! (A suivre…)
12 juillet 2011
1.Extraits, K. Noubi