Sidi El-Houari el-ouali, usant de toute sa grandeur, n’a pas pu convaincre les autorités d’activer les travaux de réaménagement dans le quartier qui porte son nom. C’est dire toute la considération que portent les autorités aux sages.
Sidi Blel, à Mdina Jdida, commence à en avoir marre de voir l’état des trottoirs qui l’entourent et la placette abandonnée à son sort. Dans sa tombe, il doit se pincer le nez notre ouali, c’est la seule solution qui lui reste pour supporter les odeurs nauséabondes qui émanent de l’incompétence. Et du travail au noir.
Sidi Kada, Sidi El-Hasni, Sidi Snoussi, Sidi M’hamed, Sidi El-Djilani, Sidi Abdelkader moul el-meïda, Sidi Saïd (le saint, pas le syndicat), tous ces saints regardent Oran, impuissants devant tant de laisser-aller. Il n’y a que Sidi Oualou qui semble avoir eu gain de cause. Sidi Oualou, c’est le ouali des bidonvilles. Et des bidonvillas.
Ces jours-ci, les Oranais se réveillent découvrant des chantiers un peu partout dans la ville. Est-ce l’exaucement de la prière collective des oualis de la ouilaya ? Ce n’est ni la prière des saints de la ouilaya ni ceux de la nonlaya. C’est Sidi tramway moul transport de fond qui arrive à fond les caisses. A la rue de Mascara, c’est la mascarade. A Saint Eugène, ne te gênes surtout pas, tu peux asphyxier tous les commerces et les indemniser, kayène rabbi ouel pétrole. La rue de Mostaganem peut toujours attendre. Le boulevard Emir Abdelkader, déjà vacillant, attend les creusements. Partout sidna tramway s’impose. Mais pourquoi on n’a pas demandé son avis à la population ? Celle qui est ciblée ? Elle a peut-être un avis la population. Si maintenant vous pensez que ce n’est pas nécessaire de se référer à ces habitants amala, économisez toutes vos cartes de vote et à votre santé on trinquera, jusqu’à votre départ de tramway.
Quotidien d’Oran du lundi 11 juillet 2011
11 juillet 2011
Contributions