Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (61e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 60e partie : Le voleur, allié du prince, a retrouvé la résidence de la fille aux cheveux d’or et a sympathisé avec ses gardes.
Cependant, les soldats qui ont mangé goulûment les victuailles du voleur, sentent leurs paupières s’alourdir. Ils font un effort pour se secouer mais leurs yeux se ferment et ils s’écroulent, terrassés par un sommeil de plomb.
— enfin, ils dorment !
C’est que les victuailles que le voleur a apportées étaient bourrées d’un puissant somnifère. N’ayant plus rien à craindre, le voleur entre dans la maison.
C’est une maison spacieuse, presque un palais. Il y a plein de pièces et le voleur ne sait pas dans laquelle est la princesse. Il doit les ouvrir toutes et c’est dans la dernière qu’il trouve la jeune fille.
Elle dormait sur son lit. Sa longue chevelure d’or, étalée sur les édredons, brille de mille feux, éclairant toute la pièce. Il murmure :
«qu’elle est belle !»
Elle a placé sous sa tête un oreiller de soie, et un autre sous ses pieds. Le voleur prend délicatement l’oreiller de la tête et le place sous les pieds et l’oreiller des pieds sous la tête. La jeune fille se réveille aussitôt. Elle regarde autour d’elle et aperçoit le voleur. Elle reconnaît qu’il ne fait pas partie du personnel de la résidence.
— qui es-tu ? demande-t-elle, effrayée.
— n’aie pas peur !
Elle se lève et veut sortir.
— je vais appeler les gardes !
— je les ai neutralisés !
Elle retourne vers son lit et s’assoit.
— tu as réussi à pénétrer dans ma résidence, si tu parviens à le prouver, à mon père, je t’appartiendrai !
— ce n’est pas pour moi que j’agis mais pour mon maître !
— et qui est ton maître ?
— un prince qui, depuis qu’il a appris ton existence, ne rêve que de te rencontrer !
Et le voleur lui décrit si bien le prince que la jeune fille en tombe aussitôt amoureuse.
— demande-lui de se présenter à mon père !
— hélas, nous ne pourrons plus pénétrer dans la maison. les soldats auront repris connaissance et nous empêcheraient d’accéder à toi !
La jeune fille réfléchit. Elle enlève un long cheveu de sa tête et le tend au voleur.
— voici une preuve !
Il regarde le cheveu.
— ce n’est pas une preuve suffisante !
— mon père le reconnaîtra !
— n’importe quelle femme peut remettre un cheveu.
Alors, la jeune fille enlève le collier qu’elle porte au coup et sa bague et les remet au voleur.
— c’étaient les bijoux de ma mère. C’est mon père qui me les a donnés, il les reconnaîtra immédiatement ! (A suivre…)
8 juillet 2011
1.Extraits, K. Noubi