Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Les criminels à travers l’histoire (110e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 109e partie : Ni l’autopsie ni les analyses chimiques ne permettent de déterminer la mort du jeune Térence. S’il a été empoisonné, le poison n’est pas repérable.
L’inspecteur est persuadé de la culpabilité des Armstrong, un couple qui lui a paru, dès le début, suspect ; mais faute de preuve, il est bien obligé de classer le dossier. Cependant, avant d’arriver à cette solution, il se décide à approfondir l’enquête sur le couple.
Il commence par interroger les voisins. Les Hamilton ne les ménagent pas.
— l’homme est violent !
— la femme aussi !
— ils passent leur temps à se quereller et à s’insulter !
Mais c’est à l’hôpital de Haslar, où John travaille, que les témoignages sont les plus accablants. Le directeur ne mâche pas ses mots.
— c’est un irresponsable, il a deux enfants, mais il n’a pas du tout le comportement d’un père. si nous le gardons, c’est surtout par pitié. Sans ce travail, il crèverait de faim, sa famille et lui. il a accumulé des dettes qu’il n’arrive pas à régler !
Les infirmiers sont tout aussi critiques.
— il ne s’intéresse jamais à son travail !
— il est sale !
— c’est un menteur invétéré.
Un médecin dira.
— c’est un homme puéril… Imaginez-vous qu’il passe son temps à se rouler les pouces ! Il n’apporte aucune aide à notre établissement !
Tous ces témoignages renforcent la conviction de l’inspecteur que John Armstrong est coupable. Du moins qu’il a une part de responsabilité dans la mort de son enfant.
Il va trouver le docteur Miller.
— je voudrais savoir si l’enfant n’a pas été de violences susceptibles d’entraîner la mort…
Le pathologiste hoche la tête.
— j’avoue que cet aspect n’a pas été pris en considération.
L’inspecteur fronce les sourcils.
— c’était pourtant quelque chose d’évident !
— j’avoue que l’autopsie n’a pas été complète…
Cette fois, l’inspecteur se fâche.
— je ne vous demandais pas de faire un travail incomplet !
— je n’ai pas le temps…
— j’attendrai le temps qu’il faut ! En attendant, essayez de résoudre le problème des pellicules qui se dissolvent dans le formol !
Le médecin ne rendra son rapport que le 19 août, mais les informations qu’il rapporte valent leur pesant d’or !
— ce que j’ai pris pour des peaux de mûres sont certainement des capsules d’un médicament en gélatine… Et je crois même qu’il s’agit d’un somnifère, le sédonal. En fondant dans le suc gastrique, le sédonal donne une teinte rouge.
C’est ce que j’ai pris pour de l’éosine dans l’estomac du bébé ! L’action du sédonal est immédiate : il suffit de quelques grammes pour tuer un enfant, les symptômes de la maladie de Térence sont probablement dus à ce produit ! (A suivre…)
8 juillet 2011
1.Extraits, K. Noubi