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«Femme au volant = mort au tournant»

7 juillet 2011

Contributions

Le Carrefour D’algérie

«Femme au volant = mort au tournant» dans Contributions chemin_16 Jeudi 7 Juillet 2011

Soug ennsa

Par Farida T.

«Femme au volant = mort au tournant»

Quel est l’homme qui n’a jamais fait cette équation même en son for intérieur? La femme algérienne aura beau conduire depuis quelques dizaines d’années déjà, elle demeure au stade éternel d’apprenties de l’auto-école au regard de son Maître

l’Homme qui s’est autoproclamé «Conducteur en chef né», par le seul critère de sa «masculinité». Le concept d’une femme au volant est encore tabou. Parfois folklorique, ou bien suspect et mystérieux mais toujours évocateur d’un «libertinage». Il faut se l’avouer, conduire pour une femme c’est encore s’aventurer en terrain conquis. Il peut même être interdit sous d’autres cieux, et susciter des combats, des pétitions sur Facebook, des soutiens internationaux, des révolutions (au même titre que la Révolution tunisienne, égyptienne et syrienne). Sauf que les enjeux vitaux sont moins dramatiques: en Arabie certaines sont emprisonnées pour avoir conduit une voiture alors qu’en Egypte ou en Syrie certains sont morts pour avoir conduit une utopie. Au 21e siècle, espérons que cette magnifique révolution dont la portée est bien au-delà de l’acte de conduire lui-même accouchera forcément d’une fatwa pour légaliser le droit de conduire à la femme, malheureux sujet/objet de tous les interdits. En somme, un homme pense qu’il conduit pour se déplacer, pour travailler, pour ses courses, pour des besoins et surtout par nécessité. Mais une femme, pourquoi conduirait-elle sinon pour se montrer, se faire voir et paraître? N’en déplaise à certains, les statistiques ont montré que les hommes sont majoritairement à l’origine des accidents de la route d’abord pour un excès de confiance qui va leur faire prendre des risques inutiles et regrettables, ensuite et surtout parce qu’ils sont tout simplement plus nombreux sur les routes. En Algérie, le droit de conduire n’a jamais été une histoire de législation mais juste de «mentalité», et étant moi-même pétrie dans cette pâte, je puis vous assurer que si ça ne tenait qu’aux hommes, il y a longtemps qu’on aurait eu un macaron  rose à coller à l’arrière de la voiture  qui dira: «Attention femme au volant».

N°2989 – JEUDI 07 JUILLET 2011 – 10 DA – www.lecarrefour-algerie.com

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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