Le monde de l’étrange
Etranges pouvoirs (97)
Par M. A. Haddadou
Dans la prison même, il y a des malades qui demandent son assistance. Beaucoup souffrent, en effet, d’affections, parfois graves, et les médecins de la prison ne les soulagent plus. Le directeur de la prison commence par refuser, puis, la demande devenant très forte, il cède. Il interdira cependant les opérations, n’autorisant que les consultations et les conseils.
Arigo insiste pour opérer les tumeurs, mais le directeur résiste : pas question de lui faire encore de la publicité ! Au bout de sept mois de détention, Arigo est provisoirement libéré, en attendant que la justice statue sur le procès en appel. Aussitôt remis en liberté, Arigo reprend les «consultations» et les «opérations». On en informe le juge Felippe Immesi, président du procès en appel : l’homme, plutôt que de l’arrêter, décide de vérifier de lui-même les pouvoirs de Arigo. En fait, quand il a été chargé du dossier de Arigo, le juge Immesi connaissait très peu l’homme. Il a lu quelques coupures de presse, écouté des témoignages et il a été vite tenté de conclure à un acte de supercherie.
Mais au fur et à mesure que l’enquête avance, il commence à changer d’avis, du moins à se poser des questions. Il y a trop de témoignages en faveur d’Arigo pour qu’on décrète de façon péremptoire que c’est un escroc.
Et puis, on lui a dit que l’homme, contrairement aux vrais escrocs, ne prend pas d’argent, qu’il répète à qui veut l’entendre que sa mission est de soigner les gens, de soulager les souffrances, de guérir les incurables et non de s’enrichir.
7 juillet 2011
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