Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (67e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 66e partie : Le prince parle à son père de Loundja qu’il veut épouser. Le roi lui dit alors qu’il s’agit de la fille de l’ogre et de l’ogresse…
Bien entendu, le roi refuse. Alors, le prince devient taciturne. Il garde sa chambre est refuse de manger. Alors, son père va le retrouver et lui dit.
— Je vais envoyer des soldats dans la forêt où vivent Loundja et ses parents et la faire enlever.
Le prince refuse aussitôt.
— Si tu la fais enlever, elle ne m’épousera jamais !
Le roi s’emporte.
— Tu ne voudrais pas que j’aille demander sa main à des ogres ?
— Non, mais moi, je peux la retrouver. je lui donnerai des preuves de mon amour, et elle ne refusera pas de m’épouser !
— Et si elle te mange ?
— Elle ne me mangera pas !
— Alors, je vais te donner des gardes !
— Non, j’irai seul !
— Tu cours des risques !
Le prince regarde son père.
— Père tu m’as élevé dans la solitude la plus complète ; aujourd’hui, je veux apporter la preuve que je suis un homme et que je peux affronter tous les dangers !
Le roi soupire.
— Je vois que je ne peux te retenir ! Va mon fils et que Dieu te guide
Le lendemain, le prince est emmené, par les gardes de son père jusqu’à la forêt où vivent les ogres.
— Maintenant, leur dit-il, partez !
Il marche longuement, parmi les arbres touffus ; mais il ne rencontre nulle âme qui vive, susceptible de l’aider.
«La nuit va tomber et je n’ai rencontré ni Loundja ni ses parents ! Peut-être que cette jeune fille que l’on dit si belle, n’est qu’une légende !»
Il s’assoit sur un rocher et se met à réfléchir. C’est alors que surgit un homme haut de taille et qui paraissait d’une grande force. Il ne savait pas que c’était un ogre.
Celui-ci lui dit :
— Que fais-tu là jeune homme ?
Le prince sursaute.
— Rien, je réfléchissais.
— Tu sembles triste, raconte-moi ce que tu as !
Le prince regarde l’homme. Il se dit qu’il est si puissant et semble si primitif qu’il croit comprendre que c’est un ogre. Il prend peur et n’ose pas lui dire ce qu’il cherche.
— Alors, dit l’ogre, tu ne veux pas me dire ce que tu as ?
Il roule des yeux et ses mains, velues, s’apprêtent à serrer son cou.
— Je cherche du travail, dit-il !
alors, la face de l’ogre s’éclaire d’un sourire.
— Moi, j’ai du travail à t’offrir ! (A suivre…)
6 juillet 2011
1.Extraits, K. Noubi