CELA C`EST PASSE UN JOUR / Aventure,Drames et passions celebres
Hommes et femmes au destin prodigieux (88e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 87e partie : Divorcée en 1927, Wallis épouse un homme d’affaires, Ernest Simpson, qui l’emmène vivre avec lui à Londres.
Elle
est malade et l’idée d’aller passer un week-end chez Thelma Furness,
dans sa résidence ne l’enchante pas. En fait, c’est surtout le rôle de
chaperon auquel son amie Connie, qui lui a fait l’invitation, la
destine. Elle ne lui demande pas moins que de «rapprocher» sa sœur
Thelma du prince de Galles, Edouard, qui sera, lui aussi, invité. Thelma
Furness est mariée à l’un des hommes les plus fortunés de l’Angleterre,
mais lord Furness est un homme qui n’est pas contre que sa femme ait
une relation avec le prince héritier de l’Empire britannique. Et puis,
tout le monde sait que c’est un homme complaisant, qui passe la majeure
partie de son temps avec les jeunes beautés, sur la Côte d’Azur ou
ailleurs…
— Le prince de Galles ! s’est exclamé Ernest Simpson, moi, à ta place, j’accepterai l’invitation sans hésiter !
Elle accepte l’invitation. En fait, elle a très envie de rencontrer ce prince dont toute l’Angleterre parle.
En
1931, le roi George V et la reine Mary continuent à perpétuer une
tradition étouffante, marquée par le respect strict de l’étiquette. Le
roi George V est un homme avisé (il a même fait appel à un Premier
ministre travailliste) mais les réformes sont lentes et les réflexes
conservateurs sont encore forts à la cour. Leur fils aîné, Edouard
Henri, est un homme plutôt ouvert, enjoué même, qui n’hésite pas, selon
son humeur, à manquer à l’étiquette, à se moquer des traditions et
surtout à transgresser les interdits. Il est aussi à l’écoute du peuple
et promet, s’il arrive un jour sur le trône, d’engager des réformes
sociales. Ses idées progressistes effraient et irritent des
personnalités comme le comte Stanley Badwin, le chef de file des
conservateurs, membre à l’époque du gouvernement d’union nationale,
célèbre, entre autres, pour avoir maté la grève de 1926, alors qu’il
était premier ministre. Mais Edouard n’est pas seulement un prince
progressiste, c’est aussi – et peut-être faudrait-il dire, avant tout –
un bourreau des cœurs : partout où il se rend, aux quatre coins de
l’empire, il suscite des passions, enflamme des cœurs… On lui attribue
déjà de nombreuses conquêtes et des centaines de femmes rêvent de le
rencontrer. C’est ce que Thelma Furness cherche, en ce mois de janvier
1931. elle a invité le prince à un week-end de chasse dans sa propriété
de Burroughs Court et il a accepté. Comme la jeune fille est timide,
elle a demandé à sa sœur de lui trouver un chaperon, une femme qui sait
bien parler et raconter des choses amusantes. La sœur a aussitôt pensé à
l’aventurière américaine dont elle vient de faire connaissance à
Londres.
«Wallis saura te rapprocher du prince !»
Il lui demande :
— qui est cette Wallis ?
— tu verras, c’est une femme extraordinaire !
— il me tarde de la voir !
En
attendant le 31 janvier, Wallis doit soigner son rhume, reprendre des
forces pour pouvoir amuser le prince. Un prince qu’elle voudrait
connaître au fond d’elle… De la simple curiosité car, en ce mois de
janvier 1931, Wallis Simpson ne pense guère à prendre le cœur du prince
Edouard… (A suivre…)
5 juillet 2011
1.Extraits, K. Noubi