Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (65e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 64e partie : Settoute a appris que le jeune prince va se marier. Elle lie connaissance avec une servante, proche du prince, et fomente un plan.
Le prince dit, en souriant :
— Oui, je crois avoir effectué mon choix !
— Quelle jeune fille as-tu choisie, mon prince ?
Le prince lui donne le nom de la jeune fille.
— Tu vois de qui il s’agit ?
— Oh, oui, mon prince !
— Alors, qu’est-ce que tu en penses ?
Elle allait lui dire que c’est une belle jeune fille, mais elle se rappelle aussitôt les propos de Settoute, la vieille sorcière.
— Mon prince, cette jeune fille est très belle, tu ne peux trouver mieux dans ce pays !
Le prince la regarde, curieux.
— Tu veux dire qu’il y a mieux, dans d’autres pays ?
La servante se met à trembler.
— Sans doute, mon prince…
Le prince fronce les sourcils.
— Tu vas me dire ce que tu sais…
La servante s’affole.
Moi, seigneur, je ne sais rien, mais je vais me renseigner auprès de personnes expérimentées !
— Alors, fais vite : demain, en m’apportant mon déjeuner, je veux que tu me dises qu’elle est la plus belle fille que je puisse trouver !
Dès qu’elle finit son service, la servante se rend chez Settoute.
— Alors, lui dit celle-ci, tu as fait ce que je t’ai dit ?
— Oui, il m’a parlé d’une jeune fille, je lui ai dit qu’elle est belle, et que c’est la plus belle qu’il puisse trouver dans ce pays !
Settoute a un sourire.
— Tu as bien fait !
La servante s’écrie :
— Mais il demande à ce que je lui indique d’autres filles, dans d’autres pays !
— Bien, dit la sorcière, quand tu le verras, tu lui diras que tu as entendu parler d’une fille encore plus belle que celles qu’il a vues… tu la lui décriras !
La servante s’écrie :
— Mais je ne l’ai jamais vue !
— Idiote, tu lui feras le portrait que je vais faire !
La servante écoute bien le portrait et elle rentre. Le lendemain, en apportant le déjeuner du prince, celui-ci lui dit :
— Alors, tu t’es informée ?
— Oui, mon prince, il s’agit de la plus belle femme qui soit.
Elle lui fait son portrait. Le prince est aussitôt conquis.
— Donne-moi son nom !
— Elle s’appelle Loundja ! (A suivre…)
3 juillet 2011
1.Extraits, K. Noubi