Au coin de la cheminée
Le grand-père qui faisait fleurir les arbres (3e partie et fin)
Résumé de la 2e partie: Les vieillards prêtent leur mortier à leur voisin, mais au lieu de pièces d’or, il ne sortit des grains de riz que des déchets…
À peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu’il l’aperçut, ordonna à ses soldats de saisir le vieux et de le châtier. Mais le vieillard, sans se laisser intimider, prit les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres des alentours. Aussitôt tout fleurit, et l’air s’emplit d’un parfum enivrant. Le roi en fut si charmé et intrigué qu’il offrit de riches présents au vieillard, et le fit venir dans son château pour l’honorer.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l’histoire des cendres du mortier se répandit comme une traînée de poudre. Le voisin envieux en perdit le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse au bonheur des vieux et à leur fortune. Il ramassa les cendres du mortier qui restaient encore dans la cheminée, et se mit en route pour faire fleurir lui aussi les cerisiers en l’honneur du roi, puisque le vieillard en avait été tellement récompensé.
A peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu’il l’aperçut, ordonna à ses soldats de se saisir du voisin envieux afin de le châtier. Celui-ci prit par poignées les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres alentour. Aussitôt d’affreuses ordures puantes et de vieux os volèrent jusqu’au visage du roi et des hommes de sa suite en salissant leurs vêtements. Les gardes attrapèrent le méchant homme et le rouèrent de coups. Ils le ligotèrent et le jetèrent en prison, où il resta de longues années.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l’histoire du voisin envieux se répandit comme une traînée de poudre. Lorsqu’il fut enfin remis en liberté, personne ne voulut avoir affaire à lui, et il mourut piteusement peu de temps après.
Quant aux deux vieux, ils n’oublièrent jamais leur cher petit chien. Ils vécurent cependant heureux jusqu’à la fin de leurs jours.
Contes merveilleux
2 juillet 2011
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